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Le tabou persiste chez les Tunisiennes
Perception du VIH/SIDA — Rapport MICS4
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 12 - 2013

79% des femmes questionnées préfèrent garder secret l'atteinte par le VIH d'un membre de la famille
«Le sida se transmet par le sperme et par le sang. La prévention se transmet par la bouche, les yeux et les oreilles. La solidarité se transmet par le cœur», disait Philippe Geluck pour montrer l'importance de la prévention et de la solidarité contre ce mal qui gangrène l'humanité depuis des décennies. C'est dans cette perspective que le rapport final de 207 pages issu de l'enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS4-2011-2012) a consacré tout un chapitre sur les indicateurs de ce fléau dans nos murs. Rappelons que cette étude, menée par l'Institut National de la Statistique (INS), avec l'appui du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et la contribution financière de l'Unfpa et du bureau de la coopération suisse en Tunisie, a touché 9.600 ménages pour recueillir des estimations sur un grand nombre d'indicateurs concernant la situation des enfants de moins de 5 ans et des femmes âgées de 15 à 49 ans au niveau national. La base de sondage a été stratifiée dans un premier temps selon 9 zones géographiques (Grand-Tunis, Nord-Est, Nord-Ouest, Centre-Est, gouvernorats de Kairouan, de Sidi Bouzid et de Kasserine, Sud-Est, Sud-Ouest), puis dans un second temps selon le milieu de résidence (milieu urbain ou milieu rural). En Tunisie, si l'épidémie du VIH/Sida était durant plusieurs années caractérisée par sa faible prévalence et sa faible activité, aujourd'hui, plusieurs études dont celle du MICS4 affirment qu'«il y a eu un passage à une épidémie de type concentré, avec une prévalence relativement élevée, particulièrement parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes». En plus, selon plusieurs spécialistes, l'épidémie du VIH en Tunisie est de type concentré, ce qui implique un ciblage des personnes issues des groupes les plus à risque pour cette infection. Malgré cela, le nombre annuel de nouveaux cas déclarés en Tunisie est resté stable, autour de 70 cas, tandis que les cas de transmission mère-enfant se situent autour de 4.
Meilleures connaissances au Nord et en milieu urbain
L'enquête MICS4 indique que plus de trois femmes interrogées sur quatre (c'est-à-dire 83,6 %) affirment avoir déjà entendu parler du sida. En revanche, la gent féminine qui connaît les deux moyens de prévention de la transmission du VIH ne représente que 51,5 %.
Pour ce qui est des principaux moyens de prévenir la transmission du VIH, 68,5% des femmes questionnées dans le cadre de cette étude «savent qu'il faut avoir un partenaire sexuel fidèle et non infecté» et 56,6 % ont signalé qu'il faut utiliser un préservatif d'une manière systématique à chaque rapport sexuel. Par ailleurs, «56% des femmes connaissent au moins un moyen de prévention, près du tiers d'entre elles (32%) ne connaissent aucun des deux moyens de prévention et 19% ont une connaissance approfondie sur le sujet», précise le rapport MICS4. Le facteur sociodémographique joue aussi un rôle important dans l'acquisition des connaissances. Le MICS4 révèle que les résidentes du District de Tunis et de la région du Nord-Est sont plus averties (presque 25% ) que celles des régions du Centre-Ouest et du Sud «dont la proportion de bonnes connaissances des méthodes de prévention est inférieure à 15% (avec 8% à Sidi Bouzid)». Cet indicateur est aussi nettement plus élevé en milieu urbain : 22% des femmes contre 11% en milieu rural.
Ce niveau de connaissances approfondies est également tributaire du niveau de vie de la femme questionnée. Ainsi, les femmes issues des milieux les plus riches sont plus informées que celles issues des plus pauvres: 31% contre seulement 6%.
«Les disparités en termes de connaissances approfondies sont encore plus prononcées entre les niveaux d'éducation des femmes ; parmi les femmes de niveau d'éducation supérieur, 37% disposent d'une connaissance approfondie ; alors que cette proportion n'est que de 4% chez les femmes jamais scolarisées», souligne le rapport.
Entre tolérance et méfiance
Pour ce qui de l'attitude à adopter à l'égard des personnes vivant avec le VIH/Sida, 95% des femmes interrogées ont exprimé leur prédisposition à adopter une attitude bienveillante à l'égard de ces personnes (tous âges et milieux socioéconomiques confondus).
Côté attitude discriminatoire, 79% des femmes questionnées ont souhaité garder secret l'état d'un membre de la famille infecté par le VIH. Parallèlement, 88% des femmes étaient prêtes à prendre soin chez elles d'un membre de la famille porteur du virus du sida; par contre, seulement 46 % des femmes étaient disposées à acheter des légumes frais chez un marchand ou chez un vendeur porteur du virus du sida. D'autre part, deux femmes sur trois (66%) pensent qu'une enseignante vivant avec le VIH, mais qui n'est pas malade devrait être autorisée à continuer à enseigner.
Pour ce qui est des différences dans les attitudes bienveillantes entre le milieu urbain et celui rural, l'étude souligne que ces dernières sont plus accentuées «au niveau du contact avec une personne séropositive extérieure à la famille. Ainsi, la fréquence d'attitude bienveillante à l'égard des personnes vivant avec le VIH augmente avec le niveau de scolarisation des femmes, passant de 5% pour les femmes jamais scolarisées à 10 % pour celles de niveau universitaire. D'autre part, cette fréquence est relativement plus élevée chez les femmes issues des ménages les plus riches».
Test de dépistage : pas assez
Parmi les femmes interrogées, 25% avaient une connaissance du lieu où on peut effectuer un test de dépistage. Seulement 2% des femmes ont affirmé qu'elles ont déjà fait ce genre de test et uniquement 1% des femmes interrogées ont avoué qu'elles ont été à la fois testées et ont reçu le résultat du test.
«Parmi les femmes ayant accouché au cours des deux années précédant l'enquête, 3% seulement ont reçu des conseils en matière de VIH, alors que 1% de ces femmes ont reçu le résultat du test après qu'il leur ait été proposé et pratiqué. Ces faibles niveaux de recours au dépistage s'expliqueraient par le caractère récent de la mise en place des centres de conseil et de dépistage anonymes et volontaires», signale le MICS4.


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