Commission des finances, UGTT, chats brûlés...Les 5 infos de la journée    Macron hausse le ton et annonce son opposition au déplacement forcé des Palestiniens    Mohamed Ali Nafti reçoit le nouveau directeur du Bureau de l'OIT pour le Maghreb    Journalistes tués à Gaza: le bilan s'alourdit de plus en plus    Tunisie : Pluies orageuses et vents forts attendus cette nuit    Kia lance la production de véhicules électriques en Europe avec EV4    Tunisie : SFBT dénonce une campagne de désinformation et défend son intégrité    Tabarka inaugure le premier hôpital numérique tunisien, un bond vers l'avenir    Rentrée 2025 : Ooredoo connecte les foyers pour réussir ensemble !    Une nouvelle secousse tellurique ressentie à Tozeur    Ooredoo Music Fest by OPPO 3.0: Un succès éclatant à Sfax    Quelque chose se passe    Bus : les nouvelles lignes 42 et 116 assureront la liaison entre Tebourba à la gare d'El Kobaâ    A l'occasion de l'éclipse totale de Lune le 07 septembre, l'INM organise une soirée "L'astronomie pour tous"    Au Goethe-Institut Tunis, le cinéma muet réinventé à travers des ciné-concerts uniques    Douane : une saison estivale exceptionnelle pour le retour des Tunisiens résidant à l'étranger    Au mieux, Hasna Jiballah n'atteindra même pas 20% de ses objectifs    Nouvelle réglementation pour le permis de conduire à partir du 1er septembre 2025    Bachar el-Assad : la vérité derrière une photo manipulée    Le Stade Tunisien accepte le transfert de Khalil Ayari au PSG    Chakib Triki : le secteur des viandes rouges souffre d'un manque de réformes    Zgougou : une production en hausse mais des prix toujours hors de portée    Chats brûlés à Mellassine : la justice écarte la thèse de la maladie mentale    Agence Tunisienne de la Formation Professionnelle : hausse des fonds pour garantir un programme de qualité    Lancement des candidatures pour le Prix national « Zoubeida Béchir »    Sociétés de transport et de remorquage : la grève suspendue    Baccalauréat 2026 : les changements prévus pour le programme de la section Lettres    Vernis à ongles semi-permanent contenant une substance toxique : Gare à son utilisation et à sa commercialisation !    Le petit-fils du Dr Kassab, Walid Fouque nommé ambassadeur de France en Ouzbékistan    Kasserine : Majel Bel Abbès, capitale tunisienne de la pistache bio    Tremblement de terre en Afghanistan : 600 morts et plus de 1500 blessés    Tennis : Moez Chargui au tournoi Challenger d'Istanbul    Journalistes ciblés à Gaza : le SNJT rejoint la campagne internationale de solidarité    US Monastir : Le Malien Gadiaga en renfort    Ooredoo Music Fest by OPPO 3.0 : Un succès éclatant à Sfax    Décès de l'ancien président de l'Etoile Sportive de Sousse, Hafedh Hmaied    Décès de l'ancien président de l'ESS Hafedh Hmaied    Billets en vente : tout ce qu'il faut savoir pour assister au match des qualifications Coupe du Monde 2026    Rafaâ Ben Achour: Sur l'illégalité de la révocation par les Etats-Unis des visas des représentants de la Palestine    Le spectacle « Ragouj »' à Carthage rend hommage aux icônes de la scène artistique    Kais Saied : La nationalité et le dévouement, critères essentiels pour les recrutements    Les larmes de Kaïs Saïed    Trump réduit le séjour des étudiants et journalistes étrangers aux Etats-Unis    Le lion de Chemtou retrouvé au Vatican ? Que sait-on de ce trésor tunisien ?    Match CAB CA  : la FTF annonce une tolérance zéro face aux agressions    Brad Pitt et Joaquin Phoenix soutiennent le film de Kaouther Ben Hnia sur Hind Rajab    Djerba : la Mosquée Maazouzine a bénéficié d'un Chantier-Ecole de restauration exemplaire    Zaineb Naoui offre 3 médailles d'or et 3 médailles d'argent à la Tunisie aux Championnats d'Afrique d'haltérophilie 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La victoire écrasante de Kaïs Saïed ne lui laisse qu'un choix, concrétiser ses promesses !
Publié dans Business News le 08 - 10 - 2024

L'instance électorale a déclaré vainqueur le président sortant Kaïs Saïed avec 90,69% des voix. Un plébiscite qui ne laisse d'autre choix à Kaïs Saïed : il se doit pour son second mandat de concrétiser les innombrables promesses qu'il ne cesse de donner depuis trois ans.

L'Union soviétique est morte, mais pas vraiment enterrée. Il reste encore quelques-uns de ses vestiges dans quelques pays africains et d'Amérique latine et dans tous les pays arabes. Après la victoire de Abdelmajid Tebboune en Algérie avec 84,3% des voix (pour un taux de participation de 46,08%), c'est au tour de son « frère » tunisien Kaïs Saïed de gagner haut la main la présidentielle avec 90,69% des voix (pour un taux de participation de 28,8%). Des scores soviétiques qui donnent aux dirigeants un véritable chèque en blanc.
En dépit de son très faible bilan, Kaïs Saïed a obtenu du peuple tunisien un plébiscite. Comme pour lui dire, « continue ce que tu as commencé et poursuis le même chemin ».
Pendant les trois dernières années de son premier mandat, Kaïs Saïed avait le pouvoir absolu. Il a changé la constitution et gouvernait avec des décrets-lois dans un premier temps puis via une assemblée qui lui est totalement acquise. « Le gouvernement est là pour exécuter les ordres et la politique dessinée par le président de la République », répétait-il souvent.
Cet autoritarisme plait et rassure, visiblement, la population. D'où le plébiscite.

La question est maintenant de savoir si le fait de continuer sur le même chemin signifie de continuer à faire des promesses sans exécution. Pendant ses trois ans de pouvoir absolu, Kaïs Saïed avait l'habitude de multiplier les promesses en l'air. À l'exception des rendez-vous électoraux organisés dans les délais, quasiment rien de ce qu'il a promis n'a été concrétisé. Cela va de l'hôpital de Kairouan au stade d'El Menzah en passant par la toute simple piscine municipale du Belvédère qui devait entrer en activité en septembre 2024.
Depuis le 25 juillet 2021, Kaïs Saïed est à son troisième chef du gouvernement. Les deux précédents ont brillé par leur incompétence, ce qui justifie en partie que les promesses présidentielles n'aient pas été concrétisées. Des dizaines de ministres et de gouverneurs ont été limogés, durant la même période, pour les mêmes raisons.
Depuis le 25 juillet 2021, le régime Kaïs Saïed a placé en détention des dizaines d'hommes d'affaires, parmi les plus puissants du pays, accusés de blanchiment d'argent, de détournement de fonds et d'un tas d'autres faits délictueux. Pour le peuple, le président était en train d'assainir le pays de ses corrompus.
Egalement, depuis le 25 juillet 2021, le régime a placé en détention des dizaines de politiciens et d'hommes et femmes de médias. Ces gens complotaient contre le président et contre l'Etat et diffusaient de fausses informations pour lui mettre les bâtons dans les roues.
En trouvant des boucs-émissaires et des excuses pour justifier la non-concrétisation de ses promesses, Kaïs Saïed a réussi à convaincre 2,4 millions de personnes représentant 90,69% de ceux qui ont voté dimanche dernier. S'il a échoué, ce n'est pas de sa faute, c'est à cause de tous ces incompétents et de ces traitres.

Maintenant que les traitres sont en prison, que les incompétents de ses gouvernements ont été limogés, que les médias ont été bâillonnés, et que les hommes d'affaires et autres spéculateurs ont été mis en hors d'état de nuire, il ne reste plus vraiment d'excuses et de boucs émissaires pour ne pas concrétiser les innombrables promesses données durant les trois dernières années.
« C'est le temps de la construction et de l'édification », brandissent les partisans du président. Ce nouveau slogan est à prendre à la lettre et tombe à point nommé. Maintenant qu'il a un chèque en blanc et l'adhésion du peuple, Kaïs Saïed n'a plus d'autre choix que d'exécuter ses promesses et de passer à la construction et l'édification.
Le fait d'être adoubé par 90% de la population l'oblige politiquement à rendre paisible et stable la vie politique. Libérer l'ensemble des prisonniers politiques est la condition sine qua non pour atteindre cet objectif.
Pour l'économie, et afin de ne pas décevoir ses 2,4 millions d'électeurs, il se doit de trouver une solution pour en finir avec l'inflation à deux chiffres de plusieurs produits alimentaires de première nécessité et à la croissance zéro. Pour ce faire, il se doit aussi de rendre paisible et stable la vie économique. Libérer les chefs d'entreprise impliqués dans de simples affaires d'argent est la condition sine qua non pour atteindre cet objectif.
Quant à la question des libertés et ces centaines de prisonniers d'opinion, Kaïs Saïed a le devoir moral de desserrer la vis, maintenant qu'il est plébiscité. La place de tous ces journalistes et de tous ces citoyens emprisonnés pour un post Facebook ou un travail journalistique n'est pas en prison et il n'y a plus de motif politique valable pour qu'ils y restent. Certes, Kaïs Saïed a décidé une amnistie spéciale envers eux en juillet dernier, mais plusieurs dizaines, voire centaines, sont encore en prison, dont nos confrères Sonia Dahmani, Mohamed Boughalleb, Mourad Zeghidi et Borhen Bssaïs.

Concrètement, le peuple sera le premier bénéficiaire d'une vie politique stable et paisible et d'un paysage économique prospère. Mais c'est Kaïs Saïed, le premier, qui tirera les premiers dividendes d'une telle pacification, car c'est elle et uniquement elle qui lui permettra de concrétiser ses promesses.
Les boucs émissaires et les traitres de tous genres ne pouvant plus lui servir d'excuses pour justifier l'échec et l'inexécution des promesses, il se doit de passer à l'acte. Pour réussir, il a inévitablement besoin d'un maximum d'adhérents à son projet, d'un minimum d'ennemis et, surtout, d'être fédérateur.
Les premiers signaux, dans un sens ou dans l'autre, seront à déceler dans ses discours de ces prochains jours. On saura, à partir de là, quelle voie va choisir le président plébiscité, celle de la construction et l'édification ou bien celle d'avant des 1001 excuses.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.