Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées, ce samedi 22 mars aux environs de 14 heures, place de la République à Paris, d'après notre journaliste présente à la manifestation. Elles ont dénoncé l'arrestation et l'emprisonnement de militants et bénévoles tunisiens, accusés d'atteintes aux lois sur l'hébergement des étrangers ou de blanchiment d'argent en raison de leur engagement en faveur des migrants. À l'appel d'organisations citoyennes et de défense des droits humains - dont le Comité pour le respect des libertés et des droits de l'Homme en Tunisie (CRLDHT) - les manifestants ont brandi des pancartes et scandé des slogans tels que « Non au racisme d'Etat en Tunisie ! », « Stop à l'injustice » et « Non à la criminalisation de la solidarité ».
Des drapeaux palestiniens étaient également visibles parmi la foule, tandis que les portraits de figures emblématiques étaient affichés en signe de soutien. On pouvait voir, notamment, la militante Sherifa Riahi, l'avocate Sonia Dahmani, la fondatrice de l'association Mnemty Saadia Mosbahi, les activitstes Yadh Boussalmi, Imen Wedrani, Rached Tamboura, Mohamed Ikbal, Abdallah Saïd, Mustapha Jammali, Abderrazak El Krimi et Mohamed Jouou.
Les organisateurs de cette mobilisation appellent les autorités tunisiennes à mettre un terme aux poursuites contre les défenseurs des droits humains et à garantir la liberté d'expression et d'action citoyenne.
En Tunisie, plusieurs militants humanitaires, élus et artistes sont incarcérés sous des accusations de blanchiment d'argent ou de formation d'associations illégales. Leur engagement en faveur des migrants et des causes sociales semble être la véritable raison de ces poursuites, révélant un climat de répression et de suspicion envers la société civile.