Le président de la commission des finances et du budget à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Abdeljalil Heni, est intervenu lundi 26 mai 2025 pour revenir sur la hausse de 13 % de la masse monétaire en une année. Invité de l'émission « Sbeh El Ward », M. Heni a d'abord indiqué que cette augmentation de l'utilisation du cash est due à deux principaux facteurs. « Effectivement, la loi sur les chèques a eu un grand impact sur la hausse de l'utilisation du cash », a-t-il affirmé, tout en pointant du doigt les banques qui n'ont pas mis en place de moyens de paiement différé. « La deuxième raison, c'est le mois de Ramadan, période durant laquelle l'utilisation du cash augmente », a-t-il ajouté. « Avec le temps, et étant donné que les banques n'ont pas d'autres solutions, elles seront contraintes de développer leurs services », a indiqué l'invité de Hatem Ben Amara. Il a ensuite rappelé que les banques avaient largement profité de l'ancienne réglementation sur les chèques, notamment en ce qui concerne les frais qu'elle engendrait. M. Heni a également annoncé qu'une initiative parlementaire est en cours pour améliorer l'efficacité de l'usage de la traite. « Il faut rappeler qu'avant cette hausse de l'utilisation du cash, il y avait une masse d'argent fictif injectée dans le système à travers les chèques », a-t-il expliqué, en précisant que cette masse monétaire fictive s'élevait à 10.000 millions de dinars. Enfin, M. Heni est revenu sur un nouveau prêt que l'ARP s'apprête à examiner. Il a précisé que ce prêt, d'un montant de 100 millions de dinars, est destiné au financement de projets d'infrastructure, et plus précisément à la construction d'une route nationale. Il a également souligné qu'il s'agit d'un prêt à taux fixe de 3 %.