Le président de la République, Kaïs Saïed, a affirmé, lors de sa rencontre hier, 1er juillet 2025, au palais de Carthage, avec le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, que le travail se poursuit sur tous les fronts, y compris celui du secteur de la santé. Il a insisté sur le droit du citoyen à la santé et sur la nécessité de prendre des mesures urgentes en attendant la reconstruction complète de ce service public dans toutes les régions du pays. Ce droit, qui est non seulement constitutionnel mais aussi humain, doit se concrétiser le plus tôt possible sur le terrain. Le chef de l'Etat a également souligné l'importance de mettre rapidement en place un nouveau cadre juridique garantissant les droits des médecins, du personnel paramédical et des agents, tout en préservant leur dignité. Il a, à ce titre, rappelé que la Tunisie est fière de ses diplômés des facultés de médecine, qui forment une école dont les lauréats brillent à travers le monde. La preuve en est le grand nombre de médecins et de professionnels de santé tunisiens qui exercent à l'étranger. Les plus prestigieuses facultés de médecine du monde n'hésitent pas à inviter les meilleurs de nos cadres à y travailler. Le président de la République a précisé que la Tunisie "prête" à de nombreux pays des compétences inestimables, dont la valeur dépasse toute estimation, que ce soit en dinars tunisiens ou en devises étrangères. Et pourtant, la Tunisie se retrouve, elle, contrainte d'emprunter, en raison d'une accumulation de problèmes internes sur plusieurs décennies, et à cause de la forte demande de ses compétences à l'étranger. Alors, qui prête à qui ? Kaïs Saïed a également évoqué le rôle joué par plusieurs médecins tunisiens lors du mouvement national pour la libération du pays, citant notamment le docteur Habib Thameur, Ahmed Ben Milad — surnommé le médecin des pauvres —, ou encore Slimane Ben Slimane, qui ne s'est pas limité à la lutte nationale mais a soutenu toutes les causes de libération à travers le monde. Il a aussi salué Tawhida Ben Cheikh, connue comme la médecin des démunis, qui a fondé l'Association de secours social, ouvert un orphelinat, un centre pour femmes, et bien d'autres actions. Il a également rappelé ceux qui ont fondé la Faculté de médecine de Tunis au début des années 1960, ayant quitté leurs postes à l'étranger pour revenir en Tunisie et constituer le noyau initial de l'école tunisienne de médecine. Le président de la République a conclu en assurant que la santé publique se redressera et que les patients en Tunisie bénéficieront de tous les soins et de toute l'attention nécessaires. Il a réitéré sa position ferme selon laquelle le traitement des nombreux dossiers économiques et sociaux doit s'appuyer sur une approche nationale globale. Quant à ceux qui ont corrompu le système, et à ceux dont les cœurs restent gangrenés, la solution réside dans de nouvelles lois, des cadres animés par l'esprit patriotique et une justice équitable. Aucun autre remède ne saurait convenir à ceux que l'ancien système défaillant a corrompus, un système dont le seul souci était de fabriquer des crises et de tourmenter les citoyens.