Intervenant mercredi 2 juillet 2025 dans l'émission Minek Nismaa, Mohamed Ali Ferjaoui, membre du conseil local de Mhamdia, a pris la parole pour défendre le très "ambitieux" plan de développement 2026–2030, fraîchement adopté par la commune. Face aux critiques et à la polémique suscitées par ce plan, notamment autour de l'éventuelle création d'un aéroport, l'élu a tenu à clarifier qu'il ne s'agissait pas, selon lui, de construire un nouvel aéroport, mais simplement de moderniser celui déjà existant à Sidi Faraj. « Pourquoi ne pas le développer, puisque nous en avons l'ambition ? », a-t-il lancé, avant de lâcher la phrase qui résume à elle seule l'esprit du projet : « On a le droit de rêver ». Un droit que le conseil local semble avoir pleinement exercé, tant le plan regorge de projets "utopiques" vu la situation générale. Parmi eux : un pôle universitaire spécialisé en ingénierie spatiale et intelligence artificielle, un théâtre en plein air, une piscine municipale, des complexes sportifs dans chaque quartier, sans oublier la rénovation ou la création de dispensaires à l'échelle de toute la ville. Et ce n'est là que le début. Le rêve se poursuit avec le classement de Mhamdia comme ville touristique, la restauration de son patrimoine historique, le raccordement au métro léger et au RFR, la création d'une cité administrative modèle, l'aménagement d'une zone touristique, la réhabilitation complète des infrastructures routières, la construction d'un tribunal de première instance, et bien sûr, la fameuse mise à niveau de l'aéroport local. Le tout dans une logique affirmée de transformation de Mhamdia en « ville modèle ». Un rêve, donc, assumé jusqu'au bout. Reste à voir si, entre l'intention et la réalisation, Mhamdia saura transformer l'élan poétique en actions concrètes. Car rêver, certes, tout le monde en a le droit, mais les électeurs ne se sont pas déplacés aux urnes pour élire des personnes qui vendent du rêve.