L'ancien ministre et figure politique tunisienne, Faouzi Ben Abderrahman, a dressé, jeudi 3 juillet 2025, un constat alarmant sur la situation actuelle du pays. Dans un post publié sur Facebook, M. Ben Abderrahman a estimé que les relations transactionnelles en Tunisie sont devenues extrêmement complexes, en raison d'un climat général marqué par la méfiance, la crise économique et la dégradation des conditions de vie. S'il reconnaît l'ampleur de la crise économique et ses lourdes conséquences sociales, il insiste surtout sur une crise des valeurs, qu'il juge encore plus grave. À ses yeux, cette dernière a détérioré le tissu social et entravé les mécanismes de solidarité, de coopération et d'investissement, rendant ainsi le climat général inapte à la création de richesse.
Faouzi Ben Abderrahman a souligné l'importance de la confiance comme fondement essentiel dans tous les domaines, rappelant qu'elle doit exister entre les différents acteurs économiques, entre ces derniers et l'Etat, mais aussi de l'Etat envers la société. Il affirme que cette confiance est une condition indispensable pour bâtir un tissu économique intégré, productif et générateur de valeur ajoutée. Pour illustrer ses propos, il a cité plusieurs exemples internationaux où la cohésion sociale et la confiance mutuelle ont permis un développement économique durable. En revanche, il constate qu'en Tunisie, cette confiance est quasiment absente, ce qui a eu des répercussions négatives sur l'ensemble des échanges, ainsi que sur la qualité des moyens de paiement, de la médiation, de l'arbitrage et des services. Cette situation a, selon lui, compromis l'efficacité d'un tissu économique qui aurait dû être cohérent, intégré et compétitif. En conclusion, il a exprimé sa profonde déception à l'égard du rôle de l'Etat, qu'il considère aujourd'hui comme faisant partie du problème, plutôt que comme un acteur de la solution.