Le juge d'instruction près le Tribunal de première instance de Kasserine a ordonné, jeudi, la mise en détention de quatre individus dans le cadre de l'enquête sur les actes de violence survenus au service des urgences de l'hôpital universitaire Badreddine Aloui. Un cinquième suspect a été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de quitter le territoire, tandis qu'un mandat de recherche a été émis à l'encontre d'un sixième individu actuellement en fuite. Selon Imed El Omri, porte-parole officiel des juridictions de Kasserine, les mandats de dépôt ont été émis sur la base de plusieurs chefs d'accusation, notamment : constitution d'une entente en vue de porter atteinte aux biens publics, violences aggravées contre un fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions, dégradation volontaire de biens appartenant à autrui, ainsi qu'entrave à la liberté de travail. Les faits remontent à dimanche dernier, lorsqu'un groupe d'individus s'en est violemment pris au personnel médical et paramédical de l'établissement, à la suite du décès d'un jeune homme dans un accident de la route alors qu'il circulait à moto. L'agression a causé d'importants dégâts matériels au sein du service des urgences, notamment la détérioration d'équipements médicaux. Les autorités judiciaires poursuivent leurs investigations afin d'établir l'ensemble des responsabilités et de garantir que de tels actes ne restent pas impunis.