Depuis l'annonce, en juillet 2025, de la vente des 1 188 magasins Carrefour en Italie au groupe italien NewPrinces pour environ un milliard d'euros, des rumeurs ont circulé sur les réseaux sociaux. Certaines affirmaient que ce retrait était lié aux campagnes de boycott menées en solidarité avec la cause palestinienne. Une analyse approfondie montre toutefois que cette interprétation est infondée.
La décision de Carrefour de quitter le marché italien repose avant tout sur des motifs économiques. En 2024, Carrefour Italie a enregistré une perte opérationnelle de 67 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires d'environ 3,7 milliards d'euros. Le groupe a donc choisi de se recentrer sur ses marchés les plus porteurs — notamment la France, l'Espagne et le Brésil — où la rentabilité est plus élevée. Ces éléments démontrent que le retrait de Carrefour d'Italie est une décision stratégique dictée par des considérations financières, et non une réponse directe aux appels au boycott. Il est vrai que Carrefour a fait l'objet de campagnes de boycott. En Italie, en revanche, bien que des appels au boycott aient également été lancés par des activistes locaux, aucune preuve tangible ne montre qu'ils aient influencé la décision de vendre les magasins. En juillet 2025, Carrefour a signé un accord avec le groupe NewPrinces (anciennement Newlat), une entreprise agroalimentaire italienne en forte croissance, fondée par Angelo Mastrolia. Cette société a acquis plusieurs marques alimentaires renommées, dont Plasmon et Centrale del Latte. Avec le rachat de Carrefour Italie, NewPrinces ambitionne de renforcer sa présence sur le marché italien de la grande distribution.
Selon les termes de l'accord, la marque Carrefour restera présente en Italie pendant au moins trois ans, période durant laquelle NewPrinces prévoit de relancer l'enseigne GS, autrefois populaire dans le pays.
En résumé, le retrait de Carrefour d'Italie s'explique avant tout par des performances financières insuffisantes et une stratégie de recentrage sur des marchés plus rentables.