L'inflation a atteint un taux de 5,2% en août 2025, contre 5,3% en juillet, 5,9% en mars, 5,7% en février et 6% en janvier 2025, 6,2% en décembre 2024, 6,7% en octobre 2024 et 7% en juillet 2024, selon les dernières statistiques publiées par l'Institut national de la statistique (INS). Mais concrètement, les hausses de prix de certains produits alimentaires demeurent conséquentes. Certes, l'inflation des produits alimentaires est en baisse, se situant à 5,9% en août, contre 6,7% en mai, 7,3% en avril, 7,8% en mars et 7% en février 2025. Selon l'Institut, par régime, les groupes « Non alimentaire libre » et « Alimentaire libre » sont ceux ayant apporté la plus forte contribution à l'inflation, soit respectivement 3,1% et 1,7%. Ainsi, en un an, deux denrées ont enregistré une inflation supérieure à 15%. Il s'agit des légumes frais, dont les prix ont augmenté de 23%, suivis de la viande ovine (+20,2%). Les fruits frais et le poisson frais complètent les hausses supérieures à 10%, respectivement avec 13,4% et 10,8%. Les prix des fruits secs, avec une hausse de 6,7%, de la viande bovine avec 6,5%, du chocolat et des autres confiseries avec une hausse de 6,1% et des dérivés des céréales avec une hausse de 5,5%, ont également progressé plus vite que le taux d'inflation global. Par ailleurs, les prix ont augmenté de 4% pour la volaille, de 3,6% pour les sels et condiments, de 2,8% pour les eaux minérales, de 1,2% pour le lait et le fromage, et de 0,1% pour le café. En revanche, ceux des huiles alimentaires, des légumineuses et des œufs sont en baisse avec respectivement -24%, -0,4% et -0,1%.
Sur un mois, les prix de la volaille ont augmenté de 7,7%, alors que ceux des œufs ont progressé de 7,2%. Les prix des légumes frais et du poisson frais augmentent de 1,9%, ceux du lait et du fromage de 1,8%, ceux de la viande ovine de 1,2%, ceux des fruits frais de 1,1% et ceux des fruits secs de 1%. Seules les légumineuses sont en baisse de 0,2%, tandis que les prix des huiles alimentaires sont demeurés stables.
Au total, les prix de huit familles de produits ont augmenté plus vite que l'inflation enregistrée en août 2025, et quatre ont affiché une hausse à deux chiffres. En général, il est recommandé que l'inflation ne dépasse pas 3% dans un pays, seuil qui stimule l'économie tout en préservant le pouvoir d'achat. Or, la Tunisie reste bien au-dessus de ce niveau, ce qui explique les difficultés rencontrées par les Tunisiens et la baisse flagrante de leur pouvoir d'achat ces dernières années. Une bonne nouvelle toutefois : l'inflation est engagée, depuis quelques mois, dans une tendance baissière, ce qui pourrait apporter un léger répit au pouvoir d'achat des ménages.