Amélioration des services bancaires, ambition de hisser la qualité de ces services au niveau des normes internationales, vulgarisation du métier de banque, diffusion de la culture de la qualité et promotion de la monétique. Tels sont les objectifs ambitieux visés à travers la tenue du 2ème Salon international des services bancaires et de la monétique. La manifestation, qui prône la modernité, la qualité et la sécurité, démarre aujourd'hui, 30 octobre et se poursuivra jusqu'au 02 novembre 2008. Le moment fort de l'événement est sans doute le séminaire qui se tiendra demain sous le thème de "Tunis, place financière régionale", réunira des experts de Tunisie et de pays maghrébins et européens et sera rehaussé de la présence du Gouverneur de la Banque centrale de Tunisie. Le Salon verra également l'organisation de Workshops et d'ateliers de travail, animés par les exposants sur des thèmes d'actualité et d'intérêt pour les visiteurs, particuliers et entreprises. Plus de 80 exposants participeront, au centre d'expositions de la Charguia, au 2ème Salon international des services bancaires et de la monétique qui s'étendra sur une superficie totale de 2500 m2 et qu'inaugurera le Gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Taoufik Baccar. L'organisation de cette manifestation s'inscrit, selon les organisateurs, dans le cadre d'une stratégie nationale visant à hisser la qualité des services bancaires au niveau des standards internationaux et à promouvoir la monétique. Elle vise essentiellement à « établir une concurrence entre les Banques, à promouvoir les produits bancaires et financiers des différents exposants, à vulgariser le métier de banque, à diffuser la culture de la qualité dans le domaine des services bancaires et financiers, à stimuler un courant de partenariat resserré entre la profession bancaire et les prestataires opérant dans l'intelligence financière en favorisant l'externalisation des métiers qui ne relèvent pas nécessairement des compétences ordinaires des banques, à développer la monétique et les moyens de paiements modernes et à consolider la relation du tandem Banque-client ». Vu son importance, le secteur bancaire est appelé à renforcer son soutien au financement de l'économie en vue de contribuer à la réalisation d'un taux de croissance moyen de 6,1% au cours de la période du XIème plan (2007-2012). Il est notoire que les banques et les établissements financiers jouent un rôle central dans l'uvre de développement de l'économie tunisienne. Leurs concours au financement de l'économie ont atteint en 2006 l'équivalent de 66% du PIB. Ils ont contribué à assurer pour la Tunisie une croissance durable et soutenue atteignant un taux moyen de 5,25% durant les quatre dernières années. En vue de mieux faire connaître les activités financières et bancaires, le Salon « ambitionne de présenter au grand public et aux professionnels les mutations qualitatives du secteur bancaire à travers l'évolution de sa législation et le mouvement de restructuration qu'il a mené visant à faire de Tunis une place financière régionale de premier plan. Il mettra en exergue le développement des moyens de paiements modernes, notamment la monétique, comme signe d'adhésion à l'économie numérique. Il constitue une opportunité pour tisser une relation d'affaires entre les banques et les établissements financiers et les exposants prestataires de services. Ces relations d'affaires auront une portée régionale, compte tenu de la participation des pays maghrébins ». Les banques, les établissements financiers et la direction générale de la monétique se disent prêtes à mettre le paquet et à déployer de grands moyens. Ils ont déjà commencé à mener campagnes de sensibilisation et journées portes ouvertes. Ils promettent de renseigner le client sur les moindres détails des opérations bancaires et des produits qu'ils se proposent d'offrir au public. Les ambitions affichées exigent un gigantesque effort d'information, de vulgarisation et de transparence. Pour ce faire, il est nécessaire de rapprocher les organismes financiers du citoyen. Il est également capital de diffuser "la culture bancaire", comme le soulignait, il y a quelques jours déjà, Férid Ben Tenfous, président de l'APTBEF, pour lever tout malentendu entre banquiers et clients. 70% des équivoques et des problèmes qui surgissent, avait admis M. Ben Tenfous, sont dus à des mauvaises interprétations de part et d'autre. Or, le courant passera d'autant mieux si l'information circule convenablement, que la communication est plus fluide et que l'orthodoxie bancaire est respectée. Un appel a été d'ailleurs lancé aux medias afin d'aider à informer le public et à vulgariser cette "culture bancaire". Encore faut-il que les organismes financiers soient davantage accessibles, jouent la carte de la transparence et soient persuadés que la rétention de l'information est préjudiciable à l'image de marque que les responsables des banques désirent voir instaurée. Les services bancaires et ceux de la monétique gagneraient à affranchir le public sur les DAB non opérationnels, le week-end en particulier. S'agit-il d'une défaillance technique ou un déficit de provision en billets de banques ? Pour réponse, les uns et les autres se renvoient des accusations, laissant journalistes et publics sur leur faim. Il est de même plus clair et plus profitable d'édifier le client sur les taux d'intérêt exacts à percevoir à travers les nouveaux produits que les organismes financiers comptent proposer au cours de ce 2ème Salon. Seule une information avérée et fiable est à même de réhabiliter les organismes financiers, de conforter leur crédibilité e de les réconcilie avec leur public.