Fethi Fadhli, directeur des enquêtes économiques, nous a confié, lors du point de presse tenu mardi 7 septembre 2010, au siège du ministère de Commerce, que l'information publiée sur la toile et qui a fait boule de neige, une fois reprise par les facebookeurs, concernant la pénurie de farine subventionnée à Mellita et contraignant le seul boulanger de la localité à la fermeture, n'était qu'une calomnie sans fondement et une information «tendancieuse» fruit d'une imagination malade. Un article paru le 3 septembre 2010 sur la toile a souligné que les habitants de la localité de Mellita (îles Kerkennah, au large de Sfax) se sont plaints de la pénurie de pain qui les oblige à s'approvisionner dans la localité de Ramla, distante de dix kms. Et l'auteur de l'article d'ajouter que « l'unique boulangerie de Mellita dont la population double durant l'été - aurait été exclue de la répartition des rations de farine subventionnée, établie par le directeur régional du commerce ». Les facebookeurs ont fait de cette information leurs choux gras. Certains d'entre eux ont même lancé un appel au ministre du Commerce pour qu'il enlève la sanction infligée à la boulangerie. M. Fadhli nous a précisé que la boulangerie, sujet de cette polémique, n'a pas respecté le quota qui lui a été attribué en dépassant, d'une manière frauduleuse, les rations de farine subventionnée sans que cet excès s'en suive par une production reflétant les quantités réellement consommées. Ainsi les services régionaux se sont trouvés dans l'obligation de « sanctionner » cette pratique frauduleuse en diminuant les rations de farine attribuées à la boulangerie. Et en aucun cas, elle n'a pas été exclue de la répartition ». M. Fedhli n'a pas hésité à accuser le propriétaire de la boulangerie de susciter une polémique stérile, dont la principale raison réside dans son obsession de s'emparer du « pain » des habitants de la localité et les mettre à sa merci. Et de préciser que les quantités, qui lui ont été retirées, ont été redistribuées sur les autres boulangeries. "Nous n'avons fait qu'appliquer la loi. Et si elle lui (le proprio de la boulangerie- NDLR) paraît injuste, il n'a qu'a s'y conformer au lieu de semer la panique au sein de toute une population", ajoute t-il. W.A.F.