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Les Libyens entre le marteau de Gueddafi et l'enclume de la coalition
Publié dans Business News le 22 - 03 - 2011

Dix ans après l'Afghanistan et huit ans, presque jour pour jour, après l'Irak, c'est au tour de la Libye de subir les foudres de guerre de la coalition.
Pour protéger des vies humaines, celles des rebelles libyens, la coalition, avec pour chefs de file cette fois-ci, les Français de Sarkozy, se sont lâchés pour tuer d'autres vies humaines. Autrement dit, pour les civilisés de la coalition, il a y les bonnes vies humaines (bonnes graines) qu'il faut sauvegarder et il y a les méchantes vies humaines (mauvaises herbes) qu'il faut exterminer.
Et comme par pure coïncidence, à la veille du vote au Conseil de sécurité et du lancement des frappes aériennes contre la Libye, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, était à Tunis après une visite similaire en Egypte, les deux pays arabes limitrophes de la Jamahiriya.
D'ailleurs, on aimerait bien que le gouvernement tunisien spécifie clairement sa position concernant le développement des événements en Libye et qu'il nous éclaire sur sa position à la Ligue arabe s'il était pour la résolution de l'Onu ou non.
Tout en condamnant vigoureusement la folle répression contre les rebelles libyens, partis de Benghazi, par les troupes de Gueddafi, on ne peut que condamner les attaques aveugles menées par la coalition contre les partisans du « Colonel » pour la simple raison que ce sont tout aussi des Libyens que les rebelles de Benghazi.
Même si Gueddafi est un dictateur au pouvoir depuis plus de 40 ans et qu'il est plus que temps qu'il déguerpisse, il aurait fallu que cela soit fait par les Libyens et par une révolution pacifique comme cela a été le cas en Tunisie puis en Egypte.
Or, en Libye, et contrairement à la Tunisie et l'Egypte, tout le monde sait que la révolution est une rébellion par les armes. Ces armes ne sont pas égales, certes, à celles des troupes de Kadhafi, mais il s'agit bel et bien d'un soulèvement armé et d'une tentative de renverser un régime par la force des armes.
Une pareille pratique, qui aurait été condamnée, dénoncée et combattue dans n'importe quel autre pays du monde, a été accueillie favorablement et largement soutenue parce qu'elle est dirigée contre le « méchant » colonel.
Malgré cela, la coalition veut se donner raison en tentant de faire croire au monde entier qu'il veut le bien des pays arabes en les débarrassant du régime quadragénaire de Gueddafi.
L'expérience nous a démontré, toutefois, qu'une fois les pieds sur terre, les Occidentaux y restent. Surtout que la Libye est un pays riche en pétrole. Un pays qui pèse lourd par les temps difficiles qui courent.
En Afghanistan, cela fait dix ans qu'ils ont lancé les premières frappes aériennes. Ils y sont encore. En Irak, cela fait huit ans qu'ils ont démarré les attaques aériennes. Ils y sont encore et personne ne sait quand ils déguerpiront.
En Libye, cela fait deux jours qu'ils ont lancé les frappes aériennes. Bientôt, Gueddafi sera éjecté, et les Occidentaux y mettront pied sans que personne ne sache quand ils partiront. Et cette fois-ci, Obama a fait une fleur à Sarkozy lui laissant la primeur d'être le premier à tirer sur les Libyens afin qu'il redore son blason à un moment où il en a grandement besoin, lui qui, selon les sondages, serait mis hors de course à la présidentielle dès le premier tour.
En ces mêmes moments, Arabes et Occidentaux n'ont pas levé le petit doigt pour sauver les vies humaines et empêcher une répression féroce et des massacres de dizaines, voire des centaines de civils désarmés lors d'une révolution populaire pacifique au Bahreïn. Personne ne connaît le bilan exact de la répression dans ce pays. Il est vrai qu'Al Jazeera se trouve aux abonnés absents à Manama, alors qu'elle couvre presque 24/24 les événements libyens. Pourquoi la chaîne qatarie s'intéresse-t-elle aux victimes libyennes et non aux victimes du Bahreïn ?
Plus encore, des renforts militaires venus d'autres pays du Golfe, essentiellement d'Arabie Saoudite, du Qatar et des Emirats Arabes Unis pour mater cette révolution dans un pays où une majorité chiîte de 70% est gouvernée et opprimée par une minorité de 30% et où une seule famille détient tous les pouvoirs et toutes les richesses
Mais pouvait-on, se mettre à dos le Royaume d'Arabie Saoudite, premier pays producteur et exportateur de pétrole dans le monde ? Pouvait-on se mettre à dos le petit Emirat de Qatar qui abrite Al Jazeera et, surtout, le centre de commandement des forces américaines dans le Golfe qui a tout dirigé lors de la colonisation de l'Irak ?
Il y a quelques jours, Washington a été prompte à user de son droit de veto au Conseil de sécurité, juste pour empêcher un gel des implantations israéliennes dans les territoires palestiniens, sachant que par la volonté des Américains, la Palestine est, en ce 21ème siècle, le seule pays encore colonisé dans le monde. Un monde que les USA et les Européens veulent libre et démocratique.
Alors, chut… On tue en Libye, au Bahreïn, au Yémen et en Palestine, mais pour certains pays le meurtre est toléré, alors que pour d'autres il faut une coalition.
Les Libyens sont en droit d'éjecter leur dictateur. Ils sont en droit de le condamner après les atrocités qu'il a commises contre son propre peuple.
Mais les membres de la coalition n'ont aucunement le droit de massacrer, par les armes lourdes, ce même peuple en prétextant le droit international qui est appliqué chez les uns et non chez les autres.
Et le peuple libyen n'a pas à choisir entre le supplice de Gueddafi et l'enfer des armes de la coalition.


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