Le président des USA, a donné le 19 mai 2011, son deuxième discours après le début du « printemps » des pays arabes et le premier après l'annonce officielle de la mort d'Oussama Ben Laden, chef du réseau d'Al Qaïda. A cette occasion, une rencontre-débat avec les journalistes tunisiens a été organisée au siège de l'ambassade américaine afin de suivre et de commenter le discours. Dans ce discours, Obama a félicité le peuple tunisien pour la révolution populaire née de l'étincelle de l'immolation de Bouazizi insistant sur l'aspect symbolique et pacifique de cette révolution hors pair qui a permis à la Tunisie de prendre son destin en main Il a, ensuite, évoqué avec fierté l'exploit réalisé par les forces américaines contre le terrorisme avec la mort de Ben Laden. Le président Obama a ensuite fait le tour des révoltes et révolutions dans les pays arabes, en précisant que deux têtes ont déjà sauté, faisant allusion à Ben Ali et Moubarak et a déclaré que les autres, les leaders de la Libye, du Yémen et de la Syrie suivront à leur tour. Le président américain en est arrivé à évoquer le rôle que jouent ou pourront jouer les Etats Unis dans les pays nord-africains et ceux du Moyen-Orient. Ce rôle, selon lui, consiste à appuyer le processus de la transition démocratique et à soutenir ces pays dans leurs réformes politiques notamment en matière de libertés, de parité entre hommes et femmes et de droits de l'Homme. Obama a également déclaré que sur le plan économique, les Etats Unis procèderont à une réduction de la dette égyptienne et s'est contenté pour la Tunisie d'évoquer des mesures d'aide logistiques, tels que l'aide à récupérer « l'argent volé » du peuple tunisien, l'appui des potentialités d'investissements dans ce pays par rapport au plan G8, la création d'un fonds d'investissement en Tunisie et en Egypte et l'incitation de la Banque et de l'Union européennes à soutenir ces économies par le biais d'accords et de marchés libres. Obama a terminé son discours en évoquant la cause palestinienne, en mettant l'accent sur le soutien américain total à l'Etat d'Israël et en appelant les Palestiniens à négocier l'issue de leur situation par la création de deux Etats distincts avec des frontières bien délimitées. Les journalistes, ayant pris la parole à tour de rôle, ont exprimé leur déception quant aux mesures peu concrètes de l'aide américaine envers la Tunisie. Certains ont demandé plus de précisions sur les aides octroyées par l'ancien régime. La cause palestinienne a suscité également l'indignation de certains journalistes. Des questions ont été aussi posées par rapport à l'engagement des Etats Unis envers ces pays en comparaison avec son engagement envers l'Irak et le rôle des ressources pétrolières dans le degré d'implication des USA dans les pays du Moyen-Orient et ceux de l'Afrique du Nord, notamment la Tunisie. Des réponses plutôt évasives ou des demi-réponses ont été données, en promettant des rencontres entre les journalistes et les représentants américains dans un futur proche. D.M