Washington, (tap) - Le sénateur américain John McCain a plaidé jeudi pour plus d'investissements et de libre-échange pour stimuler les économies des pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, faute de plan Marshall en raison des difficultés budgétaires américaines. ''Personne ne devrait s'attendre à un plan Marshall pour le Moyen-Orient'', a dit le sénateur républicain dans un discours à l'Institut américain pour la paix jeudi. Le sénateur précise que son discours était prévu avant celui du président Barack Obama sur le même sujet, plus tôt dans la journée. Mais, a-t-il reconnu, ''il est impossible d'éclipser un président, en particulier s'il est aussi éloquent que le président Obama''. Le sénateur a d'ailleurs félicité M. Obama pour sa décision d'ordonner le raid au cours duquel Oussama Ben Laden a été abattu. M. McCain a estimé qu'un vaste plan d'aide au Moyen-Orient était impossible car les élus du Congrès ont été envoyés à Washington aux élections de novembre 2010 pour ''réduire les dépenses''. En lieu et place, le sénateur encourage Washington à agir ''de façon urgente pour commencer des négociations sur le libre-échange avec l'Egypte et la Tunisie''. Il prône également ''de nouvelles zones de libre échange au Moyen Orient et en Afrique du Nord''. ''Notre but est d'amplifier le message selon lequel de plus grandes réformes démocratiques peuvent mener à davantage d'investissements étrangers'', a ajouté l'élu en précisant qu'il se rendra le mois prochain en Tunisie et en Egypte avec le patron de General Electric Jeffrey Immelt à la tête d'une délégation de patrons américains. Par ailleurs, dans son discours M. McCain a proposé quatre objectifs: favoriser les changements de régime ''pacifiques'', ''consolider'' les transitions démocratiques, appeler les pays de la région à soutenir cette évolution et opter pour la solution des deux Etats (Palestine, Israël) vivant ''côte à côte dans la paix et la sécurité''. Dans son discours jeudi, M. Obama s'est prononcé pour la première fois en faveur d'un Etat palestinien sur la base des frontières de 1967, au risque d'un choc frontal avec ses alliés israéliens à la veille d'une rencontre avec le Premier ministre, Benjamin Netanyahu.