De source proche du ministère de la Justice, on apprend que certains, parmi les magistrats révoqués samedi dernier par le ministre, ont pu consulter leurs dossiers et voir ce qu'on leur reprochait. Admettant que la décision n'est pas injuste, ils auraient trouvé un consensus avec le ministère en présentant leur démission, plutôt que d'être révoqués. Si la révocation présente l'avantage de pouvoir recevoir une indemnisation de six mois de salaire, elle présente plusieurs inconvénients. Leur nom sera publié dans le Journal officiel et il leur sera impossible de rejoindre ensuite le barreau. Dans le cas de la démission, la porte de l'Ordre des avocats demeure ouverte. Dans un cas comme dans l'autre, cependant, ils n'échappent pas à la sanction judiciaire si leur dossier est traduit devant le ministère public.