« Les forces de l'ordre sont habilitées à faire usage de balles réelles contre les attaques visant la sûreté de l'Etat ou ses citoyens, selon les dispositions de la loi n°4 de 1969 régissant les dispositions sécuritaires lors de rassemblements en public et de manifestations. Cette loi, encore en vigueur aujourd'hui, constitue un point de référence aux forces de l'ordre face aux situations délicates », déclare Ali Laârayedh. Dans un point de presse organisé jeudi, 30 mai 2012, Ali Laârayedh, ministre de l'Intérieur, rappelle que « l'état d'urgence est toujours en vigueur» et que « l'Etat peut prendre toutes les mesures nécessaires pour rétablir la sécurité dans le pays ». Selon les déclarations de Ali Laârayedh, « les personnes qui croient pouvoir s'attaquer en toute impunité aux institutions souveraines, à l'instar des casernes des agents de sécurité, doivent savoir que dans des cas pareils, la loi autorise un certain nombre de dispositions pouvant aller jusqu'à l'utilisation de balles réelles ». Et de marteler « Nous n'hésiterons pas à faire usage de la loi en cas de nécessité ». Une déclaration qui intervient suite aux attaques perpétrées contre des postes de police et des établissements vendant de l'alcool, le week-end dernier, dans la ville de Jendouba, par des membres présumés appartenant au courant salafiste.
«Il y a les salafistes qui vivent pacifiquement et n'imposent pas leur religion et opinion. Nous ne sommes pas d'accord avec leur vision des choses, mais nous ne les condamnons pas étant donné qu'ils ne transgressent pas la loi. Il existe une deuxième catégorie, plus difficile, voulant imposer, par la force et la violence, un mode de société, et qui ne respecte pas la loi en perpétrant des actes de violence, considérés comme des délits de droits commun, contraires à la morale et la religion », énonce M. Laârayedh.
Rappelons que l'état d'urgence en Tunisie a été prolongé jusqu'à la fin du mois de Juillet 2012.