Le secrétaire général du Congrès Pour la République (CPR) Mohamed Abbou a affirmé, mercredi, 14 septembre 2012, que son parti restera dans la Troïka, mais « sous conditions ». Il a par ailleurs déclaré que son parti a obtenu, auprès de l'ISIE, une copie du registre des dépenses de la campagne électorale, le registre original ainsi que plusieurs documents ayant été perdus lors de la scission qu'a connue le parti. Ces conditions impliquent, explique Abbou, l'accélération des réformes et l'avancement concret vers la réalisation des objectifs de la révolution afin de parvenir à des résultats en matière de lutte contre la corruption, d'imposer à tous la suprématie de la loi et de renforcer le pouvoir de l'Etat. Le CPR a également exigé que les symboles de l'ancien régime soient écartés des postes dirigeants et des cabinets ministériels, et qu'une commission chargée d'examiner les nominations aux hautes fonctions de l'Etat soit mise en place. « Il est inadmissible que le CPR subisse les conséquences de décisions auxquelles il n'a pas participé », a-t-il dans ce sens lancé.
Par ailleurs, au sujet du registre des dépenses de la campagne électorale, le CPR a publié la liste de ses donateurs, conformément à l'article 78 du décret sur les partis politiques, a encore indiqué Mohamed Abbou.
Au sujet de la libération de figures de l'ancien régime, le secrétaire général du CPR a estimé que les affaires pour lesquelles ils ont été traduits devant la justice peuvent êtres jugées moralement et politiquement et non pas juridiquement. Il a, dans ce sens, fait remarquer qu' « il ne faut s'attendre à des jugements sérieux quand les dossiers d'instruction manquent de documents et de preuves ».