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Marzouki, diviseur commun des Tunisiens
Publié dans Business News le 27 - 03 - 2013

Le discours de Moncef Marzouki au parlement européen à Strasbourg, le lendemain de l'assassinat du militant Chokri Belaïd, lui a valu une véritable ovation et a même été qualifié d' « un des moments les plus émouvants au Parlement depuis longtemps » par le président de l'institution, l'Allemand Martin Schulz. Un discours « historique » en faveur de la liberté et de la démocratie, dans lequel le président tunisien a promis de « protéger la Tunisie moderne » et de « défendre toutes les libertés » et qui a fait sensation au sein de l'hémicycle européen où l'émotion était palpable. Brillant par ses discours et adulé dans de nombreux pays étrangers pour avoir été « ce courageux opposant à la dictature de Ben Ali », l'image véhiculée par Marzouki dans les médias étrangers se révèle erronée. Le président tunisien suscite dans son pays, où il est soupçonné de vouloir engager une chasse aux sorcières, une déception plutôt amère…
Lors d'une interview accordée à la chaîne qatarie Al Jazeera, lundi 25 mars, Moncef Marzouki a mis en garde ses adversaires au pouvoir contre des « échafauds de pendaison » qui pourraient leur être dressés s'ils s'aventuraient à renverser le pouvoir en place. Reprenant là une proposition ubuesque du tristement célèbre Mohamed Abbou qui avait appelé, implicitement la veille du 23 octobre 2012, à pendre tous ceux qui sortiraient manifester pour la chute du régime « légitime ». Moncef Marzouki a acquiescé sans broncher les propos du journaliste d'Al Jazeera qui a accusé les « extrémistes laïcs tunisiens d'avoir tendance à tout diaboliser et de refuser tout consensus avec Ennahdha ». Des propos pour le moins étranges, de la part d'un président qui s'est présenté, avant même son investiture, comme le parfait contre-pouvoir « laïc » d'Ennahdha.
Sur la chaîne Al Jazeera, connue pour être le grand défenseur des islamistes, Moncef Marzouki s'exprime en arabe et s'adresse aux Arabes « se la jouant nationaliste et arabisant », fait remarquer le bloggeur Sami Ben Abdallah, connu pour ses recherches approfondies sur Marzouki, qu'il a étroitement côtoyé alors qu'il était à Paris. Dénonçant là « une véritable insulte aux laïcs ainsi qu'une schizophrénie caractéristique dans le discours ». Si Marzouki a déclaré, sans détour, devant les Français être « profondément laïc », dans les pays arabes en revanche, il joue spontanément le jeu d'Ennahdha.
Le président de la République, aux prérogatives certes limitées, a pourtant joué un rôle clé dans la nomination, pour le moins forcée, d'Ali Laârayedh à la tête du gouvernement actuel. Une nomination qu'il a consentie sans coup férir.
L'histoire aura pourtant donné là une chance inespérée à Marzouki de se démarquer de ses alliés et de sortir du clivage d'Ennahdha. En soutenant l'initiative de Jebali, à laquelle il avait pourtant lui-même appelé lors de son discours prononcé à la suite des événements de Siliana, il aurait pu donner le coup de grâce à un parti Ennahdha en pleine déconfiture. Son discours, dans lequel il a critiqué les réalisations du gouvernement, avait donné l'impression que Marzouki prenait ses distances par rapport à la Troïka et qu'il serait sorti de son silence pour adresser un carton rouge au gouvernement.
Mais l'appât du pouvoir en a décidé autrement…L'attachement de Marzouki à son nouveau confort l'a emporté sur son courage d'opposant, laissant ainsi du terrain à l'instauration d'une Tunisie anti-laïque et totalitaire.
Ses discours toujours aussi réprobateurs des violations des droits de l'Homme et de la violence sont suivis par des actions plutôt contradictoires, parfois même par l'absence totale d'actions, et ses postures, plutôt fantasques, varient selon l'intérêt du moment.
Les Ligues de protection de la révolution dont il a appelé à la dissolution au 57ème anniversaire de l'Indépendance, avaient été accueillies avec les honneurs au Palais de Carthage en début d'année. Un palais de Carthage qui a également accueilli de nombreux prédicateurs salafistes aux prêches controversés, que Marzouki lui-même a qualifiés de « microbes » dans un de ses précédents discours.
Moncef Marzouki, qui se targuait dans son discours d'investiture d'être « le président de tous les Tunisiens », tient des propos diviseurs dans les médias étrangers et n'hésite pas à taper sur l'opposition comme il l'a fait en Mauritanie, en Allemagne ou même au Qatar (lire notre article à ce sujet) où il a profité de chacun de ses auditoires à l'étranger pour tromper son public et dénigrer violemment ses adversaires politiques. Alors qu'en Tunisie, il se place dans ses discours au-dessus des débats et des accusations entre partis au pouvoir et opposition, dans les médias étrangers il semble ignorer son poste de président de la République et tire à tout va contre ses opposants, n'hésitant pas à les mener à la potence.
Incapable de s'exprimer comme il l'entend dans son pays, Marzouki profite de chacun de ses voyages dans des pays étrangers pour prononcer des discours « historiques », diviseurs et jetant le discrédit sur la transition démocratique en Tunisie. Des discours qui laissent penser que Marzouki, dans le confort de son poste, se laisserait presque convaincre que ceux, qui le protègent actuellement et lui tolèrent nombre de ses dépassements, le feraient éternellement…
Une véritable colle est posée par Sami Remadi, président de l'ATTF (Association tunisienne pour la Transparence Financière) : Est-ce là un manque évident d'expérience et même de compétences et de qualifications ? Ou est-ce alors, comme se rejoignent à dire nombre de ses proches, un véritable état de folie ? L'ancien conseiller démissionnaire de Marzouki, Chawki Abid, le qualifie même de « malade mental de Carthage », sur les réseaux sociaux, et affirme qu'il est « frappé d'une double schizophrénie, à la fois dans le temps et dans l'espace ».
On ne saura peut être pas si Moncef Marzouki, évoluant tel un Dr Jekyll et Mr Hyde, est réellement schizophrène étant donné qu'il n'a jamais respecté sa promesse de rendre public son dossier médical, comme il est d'usage dans les pays démocratiques. Un dossier médical qui se trouve au Centre de Psychiatrie & Neurosciences à l'Hôpital Sainte Anne à Paris. Entretemps, Marzouki roucoule dans les luxueuses pièces d'un très convoité Palais de Carthage en limitant son attachement à son pays au port du Burnous…


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