Dans une interview accordée à la chaine Nessma TV, en début de soirée du dimanche 15 décembre 2013, le ministre conseiller auprès d'Ali Laârayedh, Noureddine Bhiri a livré ses appréciations à propos de la situation actuelle du pays suite à la nomination de Mehdi Jomâa au poste du chef du gouvernement. Noureddine Bhiri, affichant une sérénité et un confort notables, a présenté ses chaleureuses félicitations au peuple tunisien et à la classe politique pour la désignation d'un premier ministre après de multiples tractations et d'interminables négociations. Il a souligné que son parti Ennahdha a fait des concessions importantes, céder le pouvoir, en l'occurrence, ce qui représente une première dans l'histoire de l'humanité, selon ses dires. Noureddine Bhiri a précisé que les partis politiques et particulièrement Ennahdha ont fait preuve d'un grand patriotisme et d'un grand sens de responsabilité. S'agissant du caractère consensuel de la nomination de Mehdi Jomâa, mis en doute par certains partis de l'opposition, M. Bhiri a expliqué que le vote a eu lieu sur des noms ayant déjà établi le consensus de toutes les parties prenantes, ce qui est à même de considérer la désignation de Mehdi Jomâa comme consensuelle. Sur la question de la désignation d'un ministre sortant à la tête du gouvernement, ce qui peut résonner comme une formation d'un gouvernement Troïka dans une nouvelle version, Noureddine Bhiri a précisé que les ministres d'Ali Laârayedh ne sont pas des machines qu'il manipule à sa guise. Noureddine Bhiri a adressé, par ailleurs, au peuple tunisien et à la communauté arabe et internationale, un message d'espoir et d'optimisme et appelé à accorder une chance à l'élite tunisienne de prouver qu'elle peut être à la hauteur de la confiance du peuple. Le reste de l'interview a été transformé en une tirade sur les « réalisations et les milliers et milliers de projets de développement, notamment dans les zones défavorisées avant de consacrer une longue partie aux événements de Bab Souika assurant que les islamistes arrêtés et jugés étaient des victimes et que c'était une sombre période de tyrannie et de torture exercées par le régime de Ben Ali contre les militants de son mouvement. Na. B