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Mondher Zenaïdi révèle le côté CPR enfoui en vous !
Publié dans Business News le 15 - 09 - 2014

Il est resté trois ans et demi à Paris et il est rentré hier en fanfare. Plusieurs centaines de personnes, voire quelques milliers, étaient là à attendre Mondher Zenaïdi, ministre pendant 23 ans sous Ben Ali. On y trouve les nostalgiques de l'ancien régime, les aficionados espérantistes et ses propres fans qui ne sont pas du tout peu nombreux. Aussitôt son retour annoncé qu'une salve de critiques et d'insultes s'est mise en marche. A l'origine de la salve, ce ne sont ni les CPR/Wafa, ni les Islamistes/salafistes. Les plus virulents et les plus durs dans ce début de campagne anti-Zenaïdi figurent dans le camp dit démocrate et moderniste.
« Il n'a pas honte ? », « quelle indécence, quel culot ! », « Mais pour qui se prend-il ? », « Mais qui est-il ? », peut-on lire et entendre chez différents « hauts cadres » de partis dits progressistes.
Les CPR et islamistes radicaux n'ont pas chômé naturellement et ont bien insulté Ennahdha et la troïka qu'on rend responsables de ce retour des « azlem ». Hier, c'était une journée de deuil chez eux.
Si les seconds sont fidèles à leurs habitudes, il n'en est pas de même pour les premiers. Ce sont bien ces « progressistes-démocrates » qui criaient sur tous les toits « non à l'exclusion » il y a quelques mois. Ceux-là même qui disaient « laissez les électeurs choisir eux-mêmes leur président » se sont retrouvés aux premiers rangs de ceux qui dénigrent le retour de Mondher Zenaïdi. Les arguments pour justifier ce dénigrement et cette hostilité à l'ancien ministre ? « C'est un fuyard et on ne peut pas compter sur lui », « il a fait un deal avec Ennahdha », « il a magouillé et s'est évadé pour échapper à la justice, car s'il n'avait rien à se reprocher il n'aurait pas quitté le pays au lendemain de la révolution », « on n'a pas à choisir entre les islamistes et les figures de l'ancien régime ».
Certains de ces arguments auraient pu tenir debout s'ils étaient prononcés par un Kahlaoui, une Badi ou un Ben Amor. Et encore ! Car on dit fuyard, ce serait oublier que Moncef Marzouki, Rached Ghannouchi, Imed Daïmi et Sihem Badi sont des fuyards. On parle de justice au lendemain de la révolution et on oublie que c'était une véritable chasse aux sorcières qui s'est déclenchée à l'époque. Plusieurs anciens ministres de Ben Ali ont été emprisonnés, dépassant largement les délais légaux de détention, sans qu'ils ne soient condamnés par la suite. D'ailleurs qui, parmi ces anciens ministres (quasiment tous relâchés), a été condamné ? On oublie aussi que ces anciens fuyards n'ont jamais affronté la justice et ont bénéficié largement de l'amnistie sans rendre compte à personne. Quant aux supposées magouilles, que ceux qui en parlent réunissent leurs preuves et se dirigent vers le procureur, sa porte est ouverte.
Il ne s'agit pas de défendre Mondher Zenaïdi, loin de là. Il s'agit de défendre un principe et d'avoir une cohérence dans la stratégie. C'était quoi le but au lendemain des élections du 23 octobre 2011 qui ont fait monter des rétrogrades et des revanchards au pouvoir ? Contrer le projet islamiste d'Ennahdha et haineux du CPR. Depuis ce fameux 23 octobre 2011, le camp progressiste a marché en suivant cette ligne unique. Une ligne qui a connu son apogée en août 2013 avec le sit-in du Bardo suivi, quelques mois après, par la démission du gouvernement Laârayedh.
Pourquoi donc ces mêmes personnes, hier, unies autour du projet de contrer les rétrogrades et les revanchards, se sont retrouvées en train de se taper les uns sur les autres ?
La liste est longue. Cela va de la prestation de Omar S'habou chez Samir El Wafi aux attaques du Massar contre Nidaa et de tout le camp progressiste ou presque contre Zenaïdi. Quel intérêt y a-t-il à se frapper entre « amis » au risque certain de voir l'adversaire tirer les dividendes ?
Que faut-il pour réussir la transition démocratique en Tunisie ? Dire stop à l'exclusion. Non à l'exclusion des islamistes du paysage politique, mais non aussi à l'exclusion des figures de l'ancien régime qui n'ont rien à se reprocher juridiquement. « La Tunisie a exclu, durant des décennies, les Islamistes et il s'est avéré, preuves à l'appui, qu'elle ne peut pas marcher sans eux. Mais il faut savoir aussi que le pays ne marchera pas non plus sans ces compétences ayant occupé de hautes responsabilités sous Ben Ali. Pour ce faire, les solutions dont nous avons besoin sont politiques et non ‘'technocratiques'' ». Ce constat a déjà été avancé dans ces mêmes colonnes il y a près d'un an.
« Les problèmes actuels ne peuvent se résoudre, sans les hommes politiques censés regrouper les principales sensibilités composant le paysage. Continuer à exclure ces compétences, c'est priver le pays de leur savoir-faire acquis durant des années et aussi de leur carnet d'adresses.
La loi de l'exclusion étant tombée à l'eau, et c'est tant mieux, grâce au lobbying et la pression de ces partis progressistes. Il est donc aberrant que les figures de ces mêmes partis s'élèvent contre la candidature d'un membre de l'ancien régime, surtout qu'elles n'avaient pas de problèmes particuliers avec Kamel Morjane ou Abderrahim Zouari. Mondher Zenaïdi fait peur ? Assumez ! Il fallait voter pour l'exclusion et assumer le côté CPR enfoui en vous !
Centralien, énarque, ministre pendant plus de deux décennies, détenteur d'un carnet d'adresses national et international conséquent, Mondher Zenaïdi est un candidat sérieux et, visiblement, il fait peur. Tant mieux ! Pour ce tout premier suffrage universel, on ne veut pas d'élections prévisibles où l'on sait à l'avance qui va gagner.
Cela dit, il est bon de signaler un tout petit détail, M. Zenaïdi n'a pas encore exprimé son souhait de candidater à une élection présidentielle, qu'elle soit de la République ou de l'Espérance sportive de Tunis.


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