Depuis l'avènement de la révolution, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer l'instrumentalisation du religieux à des fins politiques. Nous avons eu droit à de longs discours de la part de politiques ressassant la nécessité de séparer le politique et le religieux, le profane et le sacré. "Respectez le caractère civil de l'Etat !" n'arrête-t-on pas de dire. Aujourd'hui, ces donneurs de leçons font le contraire de ce à quoi ils avaient appelé auparavant. On voit, en effet, à notre grande surprise, les candidats à la présidentielle : Béji Caïd Essebsi, Slim Riahi, Hamma Hammami et Mohamed Frikha récitant la Fatiha dans des mausolées, dans des photos rendues publiques par les candidats dans le cadre de leurs campagnes électorales pour la présidentielle. Décidément, pour ces prétendants à la magistrature suprême, tous les moyens sont bons pour redorer leur image et accéder au pouvoir. E.Z.