Dans un post rendu public sur sa page officielle, aujourd'hui dimanche 11 janvier 2015, Abdelaziz Kotti, dirigeant à Nidaa Tounès, a qualifié la déclaration de Fathi Ayadi, président du Conseil de la Choura du parti Ennahdha, concernant l'acceptation de la participation au gouvernement et la neutralité des ministères de souveraineté, « d'arrogance politique sans égal et de mépris des résultats des élections ». « Nous avons défendu le principe du consensus et de concertations, mais dans le cadre, aussi, du principe d'être conscient de son véritable poids », écrit-il en substance avant d'ajouter qu'Ennahdha semble être encore sous le coup de la gloire des élections de 2011, oubliant qu'il a été chassé du pouvoir, une première fois, à l'issue du sit-in d'Errahil et, une seconde fois, après les élections du 26 octobre 2014 ». M. Kotti ajoute, sur un ton ferme et agressif « qu'il est de l'intérêt d'Ennahdha de soutenir le prochain gouvernement, dont il ne fera pas partie et au sein duquel les départements de souveraineté iront à ceux ayant eu la priorité de la part du peuple ». Et d'ajouter que le même parti doit attendre les résultats de l'enquête dans les affaires des assassinats de Lotfi Nagdh, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, notamment après l'arrestation du Nahdhaoui, Abdelkrim Laâbidi, l'ouverture des dossiers du meurtre de Socrate Cherni, de la chevrotine à Siliana, de l'ambassade américaine, de la non arrestation d'Abou Iyadh à quatre reprises, du document fuité à propos de l'assassinat de Brahmi, de la sécurité parallèle et des entraînements suspects au ministère de l'Intérieur ». « Nous n'avons pas d'animosité envers Ennahdha, mais ceux qui ont participé, directement ou indirectement à la nuisance à l'intérêt suprême de la Tunisie, poursuit-il, doivent en assumer la responsabilité et admettre les règles du jeu de l'alternance pacifique au pouvoir tout en rendant des compte au peuple ». Et à M. Kotti de préciser : « Ceux qui ont assumé la responsabilité de défendre l'Islam politique et ceux qui ont tenté de ‘frériser' la Tunisie ne peuvent pas participer à la construction de la prochaine étape qui est celle de la restauration de ce qui été détruit par la maudite troïka lors des trois années passées ». « Nous ne permettrons pas à Ennahdha de retourner par la fenêtre après avoir été chassé par la porte, quelque soit le prix », conclut-il