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Et la Nation dans tout ça ?
Publié dans Business News le 06 - 02 - 2015

Après des élections législatives et présidentielle libres et exemplaires où les électeurs se sont clairement exprimés en faveur d'une alternance démocratique, nous voici très vite revenus à nos vieux démons, nous montrant totalement incapables de discerner l'intérêt supérieur de la Nation et de la Communauté Nationale des petits intérêts politiciens et partisans des différentes composantes de la scène politique nationale, une scène qui ressemble de plus en plus à des épiceries de bas quartiers…pour ne pas dire autre chose.
Quelle médiocrité! Quelle nonchalance et quelle mauvaise foi? On n'a jamais vu ça même aux pires moments de la déchéance de l'âge d'Habib Bourguiba ni même des pratiques mafieuses du régime Ben Ali.
Imaginez toutes les moqueries que vont écrire les chancelleries à leur gouvernement sur la composition de ce fameux 1er gouvernement (historique) de la 2ème République!
Comment les diplomates étrangers vont-ils analyser la nomination du Secrétaire Général de Nidaa Tounes, et ancien Secrétaire Général de l'UGTT à la tête de la diplomatie Nationale? Un homme que la plupart des Tunisiens auraient souhaité voir à la tête d'un Super Ministère de l'Education, de l'enseignement supérieur, de la recherche et même de la culture avec rang de Ministre d'Etat ou de vice Premier Ministre! N'a-t-on pas perdu avec sa nomination aux Affaires Etrangères une compétence sure et reconnue à l'éducation pour gagner un diplomate amateur et effacé? Quel gâchis!
Et cette jeune et très charmante Secrétaire d'Etat aux « blessés de la révolution » ? Pourquoi a-t-elle accepté que la mémoire de son frère, martyr et héros de la Nation, soit ainsi l'unique raison de sa présence au Gouvernement? C'est au moins ce que l'opinion publique perçoit en premier. Cette jeune femme digne et déterminée est malheureusement utilisée à des fins politiciennes par des politiciens aux abois, en faillite d'idées et de solutions.
Quant au ministre de l'emploi et de la formation professionnelle, c'est la nomination politicienne par excellence. Ennahdha n'a pas trouvé mieux que son jeune porte-parole pour s'assurer une présence continue au gouvernement. Est-il possible que le parti qui est arrivé 2ème aux législatives en nombre de sièges se contente ainsi d'un fauteuil unique et 3 strapontins pour donner sa caution à un gouvernement sans projet, sans vision et sans crédibilité aux yeux de l'opinion?
Inutile de poursuivre cette partie d'auto-flagellation sur les profils des tenants de nombreux portefeuilles ministériels, d'ailleurs tous des gens honorables et probablement au-dessus de tout soupçon sur le plan personnel, y compris le premier d'entre eux, mais il ne s'agit pas là de choisir des gendres ou des amis.
Il s'agit de désigner des femmes et des hommes capables d'être au service de tous les Tunisiens, de leur redonner confiance en eux-mêmes, en cette période trouble et incertaine de notre Histoire, espoir en leurs moyens, ayant les compétences requises pour répondre aux défis d'aujourd'hui et de demain. La sécurité, l'emploi, les équilibres régionaux, l'inflation, l'éducation, la santé, la culture, la diplomatie…et le retour au travail.
Dans un système démocratique, un ministre est en charge d'une mission politique. Il a d'abord un rôle d'impulsion et de mise en œuvre de la politique gouvernementale pour dégager des résultats, et il a trois fonctions principales. Tout d'abord, il doit gérer l'administration de son ministère et être le patron et le repère de ses collègues fonctionnaires, ensuite, il doit connaître ses dossiers pour pouvoir les étudier et les défendre en cohérence avec l'intérêt général, et enfin porter une certaine légitimité politique.
Cette dernière fonction l'oblige à une solidarité gouvernementale infaillible, à dire la vérité aux citoyens et à mettre en œuvre tous les moyens disponibles au service de la communauté nationale afin d'obtenir des résultats qui répondent aux besoins et aux aspirations des citoyens.
Malheureusement avec ce gouvernement, on est passé à côté. Et cela n'est pas dû à des considérations d'ordre politique ou idéologique mais à l'incompétence, l'égoïsme et les archaïsmes de ceux qui font de la politique, à quelques rares exceptions.
Tous ne semblent être animés que par l'ambition immuable de se profiler, se servir et être au-devant de la scène. Ils s'en foutent de servir. C'est devenu presque génétique chez eux, le pouvoir n'est et ne peut être qu'un butin à partager. Rien d'autre. On l'a bien vu sous la troïka, et cela semble continuer de plus belle sous le gouvernement actuel.
Le Président de la République, qui reste au-dessus de la mêlée, mais qui assume avec son ancien parti la responsabilité des incohérences de ce gouvernement, ne semble pas être en mesure de sortir le pays du piège dans lequel il vient de s'enfoncer. Ni lui ni le gouvernement ne semblent être capables de faire évoluer le système politique tunisien coincé aujourd'hui entre une majorité parlementaire qui manque d'harmonie et de cohésion, et un président de la république sans grande marge de manœuvre à part celle de gérer le statu quo et maintenir une façade de concordance…de «cohésion nationale».
Cette situation de stagnation et d'étouffement n'est pas le résultat d'un choix politique mais plutôt d'une incompétence à gouverner et un manque total de métier et d'expertise dans la gestion des affaires de l'Etat.
Aujourd'hui, que ce soit à la présidence de la République ou dans de nombreux cabinets ministériels, les hauts fonctionnaires de l'Etat ne sont ni de droite ni de gauche, ni Nidaa ni Ennahdha, ni UPL…, ils sont le plus souvent des femmes et des hommes sans repères, sans vision, sans expérience et souvent arrogants et imbus d'eux même, ce qui n'arrange rien.
Pour ce premier gouvernement de la deuxième République, le président, le chef du gouvernement, mais aussi la majorité parlementaire qui vient de voter la confiance à ce gouvernement, devraient, très vite et très sérieusement, revoir leur copie et leur méthode d'exercer le pouvoir à la tête de l'Etat. Il y a le feu dans la maison.


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