Le ministère de la Défense nationale a annoncé avoir transmis 93 000 dossiers à la justice militaire pour non-accomplissement du service national. Ces poursuites concernent les jeunes nés entre 2000 et 2002, selon les déclarations du général Hatem Soussi, directeur général du recrutement et de la mobilisation, ce lundi sur les ondes de la Radio nationale. Le haut responsable a précisé, lors de son passage ce lundi matin 18 août 2025 sur les ondes de la Radio Nationale, que la justice militaire adresse des convocations aux personnes concernées, et que des jugements par contumace peuvent être prononcés en cas de non-comparution. Il a toutefois rappelé que les jeunes restent éligibles à la régularisation de leur situation à tout moment. Au cours des cinq premiers mois de l'année 2025, plus de 30 000 demandes de régularisation ont été enregistrées, contre 4 500 en 2024, a souligné le général Soussi. Cette augmentation notable témoigne, selon lui, d'un réveil du sens du devoir national, mais également d'un besoin de réforme et de clarté dans les démarches administratives. Plateforme numérique et réforme législative en cours Le ministère de la Défense prévoit le lancement prochain d'une plateforme en ligne permettant aux jeunes de consulter leur situation vis-à-vis du service militaire et de soumettre leur dossier à distance. En parallèle, un nouveau projet de loi est en préparation pour remplacer le cadre juridique actuel, en vigueur depuis 2004. L'objectif est de moderniser la législation, améliorer les conditions du service national et renforcer les incitations financières et sociales accordées aux conscrits. La troisième session de recrutement pour l'année 2025 débutera le 1er septembre et se poursuivra jusqu'au 3 octobre, indique le ministère. Elle concerne les jeunes nés au troisième trimestre de 2005 ainsi que ceux des années 2000 à 2004 qui n'ont pas encore régularisé leur situation. Le général Soussi a également précisé que les jeunes ayant quitté le pays pour des raisons professionnelles ou académiques et qui découvrent à leur retour qu'ils font l'objet d'un jugement par contumace, peuvent faire opposition et régulariser leur situation dans un cadre légal.