La manifestation des enseignants, mardi 9 juin 2015, devant le ministère de l'Education a été fortement relayée par les médias et dans les réseaux sociaux. Il y a une quasi-unanimité pour dénoncer plusieurs des enseignants participant à cette manifestation, au vu des slogans proférés et des pancartes levées. Les photos (ci-dessous) en témoignent sur le niveau dramatique atteint par certains de nos enseignants. Que l'on ne s'étonne plus ensuite de voir le niveau des élèves et leurs difficultés au secondaire et au supérieur et, surtout, à trouver un emploi plus tard au vu de leur faible niveau. Le témoignage de notre consoeur de Shems FM, Khaoula Sliti, illustre à merveille le sentiment de désolation qu'ont eu les observateurs après avoir vu le niveau de certains des enseignants participant à la manifestation. Un niveau qui fout la honte au corps enseignant, mais aussi à tout le pays.
La journaliste s'est approchée d'une enseignante pour recueillir son témoignage quant à ses revendications. Réponse de l'enseignante, avec un sentiment perceptible de haine: « Non, pas de presse ! On ne parle pas avec vous, médias de la honte ! » Mme Sliti s'approche d'un autre enseignant et commence à recueillir son témoignage, mais cela déplait à la première enseignante qui mobilise immédiatement la foule pour empêcher la journaliste d'exercer son travail. On lui crie « dégage ! » en chœur et l'un des enseignants tente de faire tomber la caméra d'un autre journaliste filmant la scène.
« J'ai couvert plusieurs manifestations et sit-in de protestation, témoigne Khaoula Sliti. Je n'ai jamais été gênée par la violence à l'encontre des journalistes, comme c'était le cas aujourd'hui. Ceux qui sont censés éduquer des générations sont eux-mêmes en train d'user de la culture de la violence, sous toutes ses formes. Et le pire, c'est qu'ils le font devant les enfants. Où est partie la célèbre citation ‘'Mets-toi debout devant l'enseignant et respecte le, l'enseignant a failli être prophète ?'' ».
Mme Sliti évoque ensuite certains slogans insultant le ministre et s'interroge quelle est la différence entre cet éducateur et un bandit ordinaire des rues, tout en soulignant son profond respect aux enseignants qui respectent la déontologie, notamment parmi les siens, et qu'elle salue avec fierté chaque fois qu'elle croise l'un d'eux.