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Chômage: Femmes, jeunes et diplômés en sont les plus touchés
Publié dans Business News le 27 - 09 - 2015

« Eléments pour une stratégie de développement économique et social à moyen terme en Tunisie » est l'intitulé d'une étude réalisée sous la direction de Chedly Ayari, gouverneur de la BCT et Jean Louis Reiffers, président des comités scientifiques de l'Institut de la Méditerranée et du Femise. L'étude traite, entre autres, de la question du chômage. Elle répertorie ses causes et donne des pistes pour y remédier.

Les chiffres avancés dans ce rapport sont préoccupants. Le taux de chômage est très élevé. Il est estimé à 17,6% en 2012. Aussi, la participation des jeunes à la population active demeure faible. Seulement 44,5% des jeunes entre 20 à 24 ans contribuent au marché du travail et 35% des jeunes âgés de 25 à 29 ans sont au chômage, selon une statistique menée en 2011.

Autre constat à souligner, le taux de chômage est excessivement élevé parmi les diplômés de l'enseignement supérieur. Ce taux a quasiment doublé entre 2006 et 2014. Il est passé de 17% à 31,4% début 2014.

Le rapport pointe également d'importantes inégalités dans l'accès au travail entre les femmes et les hommes. Celles-ci sont plus affectées par le chômage que les hommes à 43,5% contre 20,9%. Les inégalités touchent également les régions. On enregistre, ainsi, 28,6% de taux de chômage au centre-ouest, 26,9% au sud-ouest, 24,8% au sud-est et 11,1% au centre-est, selon des chiffres du FEMISE (2013). Pourtant considérées à l'origine de la révolution tunisienne, ces disparités n'ont cessé de s'accentuer au cours des dernières années.

Sur les causes du chômage, l'étude explique ce problème endémique par un déséquilibre marqué entre l'offre et la demande sur le marché de l'emploi. La demande a manifestement explosé ces dernières années (+51,6% entre 2010 et 2013) tandis que l'offre est insuffisante et connaît un important déclin lors de cette même période (-49,6%).

Le rapport indique, à cet égard, que la demande atteint ses pointes dans les gouvernorats de Tunis, Sfax et Gafsa (respectivement 8%, 6,9% et 5,6% de la demande totale). Il s'agit, pour les deux premières, de régions à forte concentration de la population. Pour le gouvernorat de Gafsa, il est à noter que la demande avait quasiment doublé.

Autre cause du chômage, c'est l'inadéquation quantitative entre les formations supérieures et les besoins du secteur privé. L'aspect qualitatif est également à prendre en compte. L'étude soutient, en effet, que des diplômés n'ont pas les compétences requises pour intégrer le marché du travail. Malgré les investissements massifs en éducation, le chômage des jeunes diplômés ne cessent de croître. Il atteint, début 2014, 31,4%. Ce taux est l'un des plus élevés dans le bassin méditerranéen et dépasse largement ceux enregistrés dans d'autres régions du globe, à l'instar de l'Amérique latine et des pays du groupe ASEAN.

Le rapport conclut que ce taux anormalement élevé ne va pas de pair avec l'investissement public en éducation. Il ne permet pas d'atteindre les effets escomptés de ces dépenses, à savoir : une meilleure capacité d'absorption des transferts technologiques, une meilleure capacité à développer l'innovation dans les entreprises, etc.

L'étude tient, par ailleurs, à souligner que la croissance réalisée, dans certains secteurs, n'entraine pas forcément une création de l'emploi. Ainsi, pour mieux élucider la question, le rapport définit la notion de l'élasticité sectorielle de l'emploi par rapport à la croissance. En d'autres termes, combien de points d'emplois de plus pour un point de croissance du PIB sectoriel de plus.

L'étude révèle, à ce propos, que l'élasticité sectorielle a été particulièrement élevée dans l'industrie agroalimentaire (2,0), suivie des industries mécaniques et électriques (0,9). En outre, l'élasticité a été importante dans le secteur des services (0,6), notamment pour le sous-secteur du commerce (1,0). En revanche, d'autres secteurs tels que l'agriculture et le textile ont enregistré une élasticité négative (respectivement de -0,8 et -0,9).

D'où, il sera utile de miser sur les secteurs à forte élasticité en termes de création d'emplois. « Toutefois, il faut aussi s'assurer que la création se fasse aussi dans des secteurs à haute valeur ajoutée et qui sont porteurs d'une croissance future », relève le rapport. Pour ce faire, il est recommandé que des mesures favorisant le développement des secteurs tels que les transports et les télécoms soient prises.

Parmi les autres solutions à préconiser, l'étude recommande de « promouvoir les petites entreprises, améliorer les systèmes de formation professionnelle et développer des compétences pour les secteurs en pénurie ». Sur le plan fiscal et financier, le rapport souligne la nécessité d'engager des réformes de sorte à lever les obstacles fiscaux et à booster l'investissement. Il est également question de « renforcer les capacités du secteur privé pour qu'il puisse créer des emplois, notamment pour les femmes, et de former les jeunes aux compétences requises par les entreprises ».

Le rapport appelle, par ailleurs, à assouplir la législation du travail de manière à renforcer la compétitivité des entreprises. Celle-ci, peut-on lire, est « rigide » au licenciement et « flexible » à l'embauche. L'étude demande, ainsi, de réduire les barrières au licenciement. Une telle souplesse est requise, notamment pendant les périodes de marasme économique. « Cependant, un équilibre est nécessaire entre souplesse voulue par les employeurs et conditions de travail des employés (rémunération, sécurité du milieu de travail, sécurité de l'emploi) », a-t-on nuancé.

Autre condition pour résorber le chômage, c'est d'améliorer l'efficacité des organes publics chargés de l'emploi, tels que l'ANETI et la BTS. Ceux-ci fonctionnent, pour la plupart, en sous-effectif et leur situation s'est remarquablement détériorée depuis la révolution (ex. pour l'ANETI un seul conseiller pour 1000 chômeurs, contre un conseiller pour 600 chômeurs avant la révolution), a-t-on indiqué.


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