Une très importante quantité de cigarettes en provenance d'Algérie, destinée pour le marché national, a été saisie par les forces de l'ordre à Kasserine, en possession d'un contrebandier connu dans la région. Cette importante quantité a été transmise aux services de la Douane. Jusque-là, rien d'étrange. Sauf que les douaniers ont affirmé que la marque reçue n'est pas la même, et que celle déposée par les policiers a un prix de vente moins élevé. Il n'en fallait pas moins pour que l'inspection générale au sein du ministère de l'Intérieur se saisisse de l'affaire. En outre, le ministère public a ouvert une enquête pour définir s'il y a eu trafic.
A Kasserine, les sécuritaires n'ont pas reçu à cœur joie ces procédures et des accusations ont fusé de toutes parts, menant à des affrontements et des agressions entre agents. Il faut dire, que vue la quantité initialement saisie, on parle de milliards de bénéfices dans le noir.
Suite à ces péripéties, l'inspection générale a suspendu quatre hauts cadres sécuritaires à Kasserine, en l'occurrence, le chef du district, le chef de la police judiciaire et deux officiers, et ce en attendant les résultats de l'enquête du ministère public.