Le bureau exécutif du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), s'est réuni dans la matinée du 19 janvier 2016 avec le chef du gouvernement, Habib Essid, afin de débattre de certains points et notamment des enquêtes que subissent certains journalistes en vertu de la loi antiterroriste. Le syndicat a exprimé dans un communiqué ses inquiétudes quant à cette orientation qui risque de limiter la liberté de la presse et de contraindre les journalistes à s'autocensurer par crainte de représailles.
Le SNJT a, par ailleurs, précisé que d'autres points ont été discutés lors de cette réunion et notamment les restrictions sur terrain pour les journalistes, qui doivent désormais se munir d'une autorisation pour filmer dans les lieux publics, soulignant que cela est illégal. Il a indiqué, dans un autre contexte, qu'il a demandé à ce qu'une solution urgente soit trouvée pour combler le vide au sein de la commission d'octroi des cartes professionnelles.
Dans le dossier des journalistes kidnappés en Libye, Nadhir Guetari et Sofiène Chourabi, le syndicat a sollicité la mise en application de la commission conjointe entre la société civile et les pouvoirs publics soulignant que cette affaire demeure parmi ses priorités.
Le syndicat des journalistes a aussi abordé, à cette occasion, la situation précaire de nombreux journalistes du secteur public soulignant le fait que l'appauvrissement des journalistes mène à un terrain favorable à la corruption et à la violation de l'éthique de la profession.
D'autres questions ont été soumises au chef du gouvernement à l'instar du projet d'habitat, du centre de formation, du fonds de soutien aux journalistes, du renforcement de la presse écrite et de la restructuration du centre de perfectionnement des journalistes.