Reporters sans frontières (RSF) et le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), lancent, le 1er aout 2015, la campagne « La liberté de la presse ne tient qu'à un fil ». Selon un communiqué conjoint, cette campagne vise à alerter l'opinion publique sur la fragilité de la liberté de la presse en Tunisie. Certains évènements en attestent d'ailleurs, à l'instar de l'augmentation des agressions, physiques et verbales, à l'encontre des journalistes, la disparition depuis presque un an, en Libye de Nadhir Guetari et Sofiène Chourabi , les poursuites judiciaires contre des journalistes pour le contenu de leur publication ou encore le retrait du projet de loi sur l'accès à l'information, peut-on lire.
Cette campagne, symbolisée par un fil, a pour objectif de sensibiliser l'opinion publique sur la nécessité de la liberté de la presse, garante de la démocratie et rempart contre le retour à la dictature.
Alors que la liberté de la presse subit des attaques répétées, la coalition civile tunisienne pour la liberté d'expression, Reporters sans frontières, et d'autres organisations ont du batailler pour inscrire l'exception journalistique, en ce qui concerne la protection du secret professionnel, dans l'article 35 de la loi antiterroriste, précise le texte du communiqué.
Un spot de 25 secondes sera diffusé sur les radios tunisiennes, pour rappeler aux Tunisiens que « la liberté, c'est la liberté de la presse et de l'information, et c'est la liberté de la parole ! ».