Daily brief national du 23 avril 2024: Les principaux points de la déclaration du Sommet consultatif entre la Tunisie, l'Algérie et la Libye    Une première : Consolidant ses performances, Amen Bank déploie une solution basée sur l'IA    Arrivée du ministre italien de la Défence à Tunis    Le Niger est un gros importateur des pâtes alimentaires tunisiennes    Séance de travail avec des experts chinois sur la rénovation du Stade d'El Menzah    Aïd Al Adha : Le prix des moutons atteint des sommets à 1 500 dinars    Météo en Tunisie : pluies attendues dans plusieurs régions    Aujourd'hui, présentation de livre à «Beït al-Hikma» : «Ethique de la dignité... Révolution et vivre-ensemble»    ECHOS DE LA FILT | Pavillon de l'Italie, invitée d'honneur : Présentation de la 14e édition du festival international du livre Taobuk à Taormina    Ons Jabeur coachée par Verdasco à Madrid : Dur, dur, mais...    EGSG ramène une qualification aux huitièmes de finale de la coupe – Skander Kasri : «Le groupe est sur une courbe croissante...»    Coupe de Tunisie – L'ASM élimine le CSS et composte son billet pour les Huitièmes : Formidable pour le moral !    Le ministre italien de la Défense en visite en Tunisie    SOCIETE TUNISIENNE DE VERRERIES-SOTUVER : INDICATEURS D'ACTIVITE TRIMESTRIELS    Les œufs de contrebande algériens menacent la sécurité alimentaire en Tunisie    Non, le patron de Pfizer n'a pas été arrêté    Abdelkader Nasri : pas de prélèvements inexpliqués au niveau des pensions de retraite    Marché de Grombalia: Baisse des prix des légumes par rapport aux semaines précédentes [Vidéo]    Malek Zahi: Ouverture à cette date du Centre de distribution de médicaments spécifiques à Kasserine    Un pôle d'équilibre nécessaire    Lancement de la CIN et le passeport biométriques en 2025    Dans un périple exploratoire et promotionnel pour les Chefs de Missions Diplomatiques accrédités en Tunisie : Les diplomates et leurs épouses découvrent le potentiel historique, civilisationnel, écologique et économique du Nord-Ouest tunisien    Chute de mur à Kairouan : Le tribunal rend son jugement    Ghalia Letaïef : Kamel Letaïef n'a pas de nièce du nom de Najla et n'a jamais mis les pieds au Luxembourg    Tunisie: Vers un vieillissement de la société ?    Chute du cours de Tesla après une réduction drastique des prix    Le président allemand en visite délicate de 3 jours en Turquie    Royaume-Uni : Un projet de loi controversé pour l'expulsion de migrants vers le Rwanda adopté par le Parlement    Etats-Unis – Projet Canary : l'outil de surveillance ciblant les activistes pro-palestiniens    Octroi et renouvellement des passeports : Nouvelles mesures au profit des Tunisiens à l'étranger    En photos Réunion consultative entre Saïed, Tebboune et El Menfi    USA – Tensions à l'Université Columbia : Manifestations de soutien à Gaza et accusations d'antisémitisme    Hommage à Bayrem Ettounsi dans le cadre de la Foire Internationale du livre de Tunis 2024    La galerie A.Gorgi propose une nouvelle exposition collective intitulée "Moving Figures"    Top 5 des pays arabes producteurs de riz en 2023/2024    Olivier Poivre d'Arvor présente à Al Kitab son dernier ouvrage « Deux étés par an »    Les conditions financières mondiales devraient rester tendues à moyen terme    En 2023, QNB Tunisia redresse la barre de ses indicateurs de performance    Le fondateur de Tunisie Booking, Khaled Rojbi décédé    La Tunisie réitère son soutien permanent et inconditionnel au peuple palestinien    Récolte céréalière 2024: Les pronostics en disent long !    Top10 des pays africains par nombre de millionnaires en 2024    Béja: 1200 participants au semi-marathon "Vaga Run" [Photos+Vidéo]    Ali Zeramdini : la menace terroriste doit être au centre du sommet entre la Tunisie, la Libye et l'Algérie    Diplomatie économique et culturelle : La Tunisie valorise son patrimoine au Nord-Ouest devant des ambassadeurs étrangers    Au Palais d'Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Saïd : La romancière Kénizé Mourad raconte les souffrances d'un peuple spolié de ses droits    Match EST vs Mamelodi Sundowns : Où regarder la demi-finale de la Ligue des Champions CAF du 20 Avril?    Adhésion de la Palestine à l'ONU : La Tunisie regrette le nouvel échec du Conseil de sécurité    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Conseil supérieur de la magistrature : un nouveau round en vue
Publié dans Business News le 22 - 03 - 2016

Rarement un projet de loi a été l'objet de tant de controverses, de critiques et de tergiversations que celui sur le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), pourtant un des piliers pour asseoir l'Etat de droit et des institutions sur des fondements sains et solides.

Ce projet a fait l'objet, rappelons-le, de plusieurs modifications et autres amendements de la part de la Commission de législation générale de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) avant que Mohamed Salah Ben Aissa, ancien ministre de la Justice ne soit démis de ses fonctions avec fracas, à la fin du mois d'octobre 2015, et ce à cause, justement, de son opposition à la dernière version dudit projet de loi controversé instaurant le Conseil supérieur de la magistrature

« Disons qu'il y a des choses qui sont arrivées » avant l'épisode du projet de loi, avait indiqué le porte-parole du gouvernement, Dhafer Néji. M. Ben Aissa « a donné plusieurs déclarations qui manquaient de sérieux », et sa position concernant le projet de loi a été « la goutte d'eau qui a fait déborder le vase », a-t-il ajouté, relevant qu'il existait « une ligne rouge concernant le comportement au sein du gouvernement ».

Puis, coup de théâtre, le projet a été soumis au vote à la plénière de l'ARP, un certain 13 novembre 2015. Et bénéficiant du soutien des élus de Nidaa et d'Ennahdha, le projet de loi portant création du Conseil supérieur de la magistrature a été adopté, sans surprise, par 143 voix pour, une seule voix contre et sept abstentions.

A noter qu'il a été voté, après de nouvelles modifications portant sur neuf articles, objets de recours. L'Instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de loi avait validé la procédure de recours contre ces articles.
A rappeler que le premier projet, préparé du temps du gouvernement de Mehdi Jomâa, avait été voté le 15 mai 2015 par 131 voix pour, 14 contre et 8 abstentions.

Toujours est-il que la mise en place de cette importante instance constitutionnelle, tant attendue et censée consacrer l'un des piliers de tout système démocratique, rencontre déjà les plus grandes difficultés et suscite, toujours, des querelles profondes sur le principe même de séparation des pouvoirs et sur les rivalités entre les deux partis majoritaires au sein de l'ARP ( Nidaa Tounes et Ennahdha) auxquelles est venue s'ajouter la scission au sein de Nidaa et l'émergence du bloc Al Horra, ce qui risque d'hypothéquer l'indépendance de la justice.

Une rude bataille s'annonce, d'ores et déjà, entre ceux qui parlent de ce qu'ils surnomment le « gouvernement des juges » et ceux qui craignent de voir le pouvoir judiciaire retomber à nouveau sous le contrôle du pouvoir exécutif.
La tension créée par l'adoption, précipitée, de ce projet de loi laisse entrevoir un grand doute au sujet de cette nouvelle instance, née pour ne pas voir le jour de sitôt.
Mohamed Ennaceur, président de l'ARP, a certes tenu à féliciter les élus et le peuple tunisien pour cet accomplissement, assurant que la loi à laquelle a abouti l'Assemblée a pour but d'instaurer la Justice et l'égalité dans notre pays, précisant que l'indépendance de la magistrature se consacrera en plus avec la mise en place des bases de la Cour constitutionnelle.

Mais l'avis de l'Instance de la constitutionnalité des lois, faisant tomber un certain nombre d'articles, laisse entrevoir une relance de la polémique voire l'instauration d'une véritable bataille surtout que, pour une fois, les membres des deux associations « frères ennemies », l'Association des magistrats tunisiens (AMT) et le Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) se sont mis sur la même longueur d'onde sur la question. Mais reste à savoir si elles vont adopter les mêmes formules de lutte et de protestations.

En attendant, il est bon de rappeler les positions prises par certains élus. En effet, si les députés du Front populaire et ceux d'Afek Tounes, qui font pourtant partie de la coalition au pouvoir, se sont démarqués de la majorité dominante à l'ARP, en affirmant que le projet présenté ne garantit pas l'indépendance de la magistrature et que certaines de ses dispositions sont même contraires à l'esprit de la Constitution, les positions de Nidaa et d'Ennahdha sont restées inflexibles.

D'ailleurs, l'avis exprimé par Abada Kéfi, président de la commission de la législation générale à l'ARP, ne prête à aucune équivoque dans le sens où il réitère que le projet présenté à l'Assemblée garantit l'indépendance de la justice tout en tenant compte des trois corps judiciaire, administratif et financier.
Il en est de même pour Samir Dilou qui est persuadé du fait que les «les magistrats ne doivent pas détenir le monopole de la justice ». Selon lui, toute la question consiste à savoir si « le CSM est un Conseil supérieur des magistrats ou de la magistrature».

Force est de reconnaître, toutefois, que la polémique avait été amplifiée par la grande différence existant entre le projet soumis par le ministère de la Justice à l'ARP et le texte soumis au vote, d'une part, et les thèses défendues par Afek Tounes qui étaient presque similaires à celles que soutient ardemment le Front populaire.

Ainsi, le projet de loi portant création du CSM provoque une levée de boucliers dans les corps de la Justice, la société civile et certains partis politiques. L'Association des magistrats tunisiens, le Syndicat des magistrats tunisiens, l'Union des magistrats administratifs, l'Association tunisienne des jeunes magistrats et l'Observatoire tunisien de l'indépendance de la magistrature ont rejeté en bloc le projet dans sa version actuelle.
Les sept structures judiciaires ont appelé le président de la République et le Chef du gouvernement à reconnaître l'inconstitutionnalité du projet de loi relatif au Conseil supérieur de la magistrature.
En effet, la famille de la magistrature a considéré que les amendements apportés au projet de loi sur le CSM ont concerné des questions non fondamentales sans introduire de réelles modifications sur les lacunes contenues dans le texte de la première mouture, qui, selon eux, sont contraires au principe de l'indépendance du pouvoir judiciaire, garant des droits et des libertés.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.