C'est sous le thème de « La performance de l'entreprise en période de crise » qu'a débuté aujourd'hui, mercredi 26 mai 2016, le 32ème congrès international de l'ordre des experts comptables de Tunisie à l'hôtel Regency de Gammarth en partenariat avec le groupe de la banque mondiale. Plusieurs experts nationaux et internationaux ainsi que nombreuses personnalités politiques étaient présents tel que le ministre des Finances, Slim Chaker, le gouverneur de la Banque centrale Chedly Ayari et l'imminent expert-comptable et président directeur général de JPA Paris, Jacques Potdevin.
La session inaugurale a été assurée par le chef du gouvernement Habib Essid, Raouf Ghorbel président du conseil national de l'OECT, Samia Msadek, Directrice du département gouvernance à la Banque mondiale et Jaouhar Taktak, commissaire général du congrès.
Dans son discours, Habib Essid a insisté sur le rôle de son gouvernement dans la création d'un climat d'affaires viable et dans le traitement du déficit monétaire qui devrait passer par la restructuration du système financier du pays. Le chef du gouvernement a ensuite parlé de l'évasion fiscale et du rôle des experts comptables dans le traitement de ce dossier citant l'évolution dans le contrôle des entreprises au cours de ces cinq dernières années.
Raouf Ghorbel est intervenu citant un nombre d'indicateurs cibles à même de permettre au pays de renouer avec la croissance. « Aujourd'hui, toutes les forces sont réunies pour engager le vrai combat économique, face aux difficultés actuelles et enjeux futurs, il n'est nullement question de se décourager, nous n'avons pas le droit de lâcher mais plutôt l'obligation d'affronter les problèmes à tous les niveaux sans laisser de place au défaitisme ».
M. Ghorbel a ajouté que le pays débute le quinquennat par la publication d'un plan de développement ambitieux qui rime avec les ambitions des objectifs de croissance. « Le plan de développement fixe représente un ensemble d'indicateurs cibles à même de permettre au pays de renouer avec la croissance et parmi lesquels nous citons : Un taux moyen de croissance de 4%, Un volume global d'investissement de 120.000 MDT soit 24% du PIB en 2020 (contre 19.5 % en 2015), la création de 400.000 postes d'emploi (contre 136000 de 2011 à 2015), un taux d'épargne de 18.6% à la fin de 2020 (contre 12.5% en 2015) et un déficit budgétaire de 3.5% à la fin 2020 (contre 4.8% en 2016) » a déclaré le président du conseil national de l'OECT avant de conclure : « Nous sommes persuadés que le gouvernement suit la situation économique et veille à l'exécution du plan de développement et à la réalisation des objectifs ».