Dans des déclarations accordées à l'agence TAP, aujourd'hui lundi 13 juin 2016, plusieurs membres de la coalition au pouvoir appartenant aussi bien à Ennahdha qu'à Nidaa, Afek ou encore l'UPL, ont affirmé qu'il n'a pas été demandé à Habib Essid de présenter sa démission et qu'il peut même rempiler à la tête de l'équipe gouvernementale si un consensus se dégageait autour de son nom. Le dirigeant à Nidaa, Abdelaziz El Kotti, a trouvé le moyen de finasser en précisant qu'il avait réclamé son changement, mais non pas sa démission, car son parti estime qu'une nouvelle personnalité devrait présider le gouvernement au vu de l'ampleur des défis à relever pour le pays.
Quant à Abdellatif El Mekki, un des barons d'Ennahdha, il a affirmé que le mouvement soutient Habib Essid avant d'ajouter qu'il faudrait plutôt procéder à une évaluation objective du gouvernement. Il a précisé que si Essid doit partir, cela doit être par la grande porte tout en veillant à ce que son successeur doit être plus compétent que lui.
L'UPL est allé plus loin en affirmant, par la voix du chef de son bloc parlementaire, Tarek Fetiti, que le destin de M. Essid se trouve entre les mains des forces politiques représentées à l'ARP, seules habilitées à le démettre.
Walid Sfar, porte-parole d'Afek, a assuré, pour sa part, que son parti n'a pas de position bien déterminée concernant cette affaire et qu'il n'a aucun inconvénient s'il devait présider le prochain gouvernement d'union nationale.