Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, s'est exprimé hier vendredi 18 novembre 2016 à l'ARP, sur le sujet épineux du report de l'augmentation de la masse salariale. A l'issue de la plénière tenue hier, et terminée tard dans la soirée, Chahed a déclaré à Shems Fm que : "nous restons ouverts aux négociations avec la centrale syndicale et nous sommes certains qu'une solution sera bientôt trouvée", revenant ainsi sur le dialogue tenu entre le gouvernement et l'UGTT au sujet des augmentations salariales. Dans son discours à l'ARP, Yousseh Chahed a déclaré: "La Loi de Finances 2017 contient une révision du projet de report de l'augmentation de la masse salariale. Qu'est-ce que cela signifie? Cela signifie que celui dont le salaire est élevé paiera plus d'impôts et celui dont le salaire est faible en paiera moins". Il a ajouté que "cette orientation économique va dans le sens d'un allègement du poids de la taxation en faveur des classes moyennes et des moins favorisées et permettra, in fine, d'augmenter les salaires bruts de près de 90% des travailleurs dans le privé et le public". Le chef du gouvernement a également annoncé que la révision du barème des impôts qui s'appliquera à partir du 1er janvier 2017 dans la fonction publique et le secteur privé va permettre à ceux qui perçoivent 500 dinars de salaire par mois, par exemple, d'enregistrer une augmentation de 40 dinars. A ce sujet, il a déclaré: " Cette augmentation de 40 dinars concerne tous les contribuables dont le salaire est inférieur a 20.000 dinars par an". Renchérissant que cette augmentation de salaire marque le commencement de la philosophie économique d'équité fiscale Cette équité va dans le sens de la Loi de finances 2017 qui contient, par ailleurs, des procédures pour améliorer la situation des professions libérales et mieux déterminer leurs obligations fiscales, selon les dires du chef du gouvernement. Au sujet de ces professions, il a déclaré :" Je voudrais préciser et confirmer qu'il n'y a pas d'augmentation du montant des impôts concernant les professions libérales, il n'y a pas un seul millime d'impôt de plus pour ce qui est des avocats, des medecins ou autres professions libérales. L'imposition est la même, à la seule différence est que nous avons mis en place des outils pour lutter contre l'évasion fiscale". Youssef Chahed a clôt son passage sur le pupitre de l'ARP en déclarant qu'Il serait inconcevable de faire porter aux salariés le fardeau du retard de l'augmentation de la masse salariale tout en faisant peser l'impôt sur eux et ne pas demander aux autres professions d'assumer également leurs responsabilités fiscales.