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Meraï Vs Aïdi : deuxième round !
Publié dans Business News le 09 - 02 - 2017

Les récentes déclarations de l'ancien ministre de la Santé, Saïd Aïdi, suscitent des interrogations aujourd'hui sur la situation du ministère, dirigé par Samira Meraï. Les accusations de mensonge fusent de toutes part contre la ministre de la Santé. D'un côté, les médecins qui l'accusent d'avoir bloqué l'avancement du projet de loi sur la responsabilité médicale. De l'autre, son prédécesseur qui pointe du doigt « de nombreux mensonges ». Il ne s'agit pourtant pas de la première fois que Aïdi et Meraï se trouvent en conflit.



Samira Meraï est intervenue sur Mosaïque Fm le 7 février 2017 pour revenir sur la récente polémique qui a éclaté après l'arrestation de deux médecins à Sousse et à Gabès. Alors que le ministère a été le premier pointé du doigt, elle est apparue aux côtés de la résidente arrêtée puis récemment libérée, pour se défendre. « Il faut que le projet de loi sur la responsabilité médicale soit voté rapidement et nous sommes actuellement en train de travailler dessus », a-t-elle déclaré avant d'ajouter : « Les manquements que nous avons trouvés au sein du ministère sont énormes, nombreuses directions étaient complètement vides ».

Une déclaration qui a rapidement suscité l'indignation de l'ancien ministre de la Santé, Saïd Aïdi qui a rétorqué, le lendemain, sur la même station de radio pour accuser Samira Meraï de « pur mensonge » et ce à propos de plusieurs sujets. « Je suis vraiment désolé d'être amené à dire que c'est du pur mensonge ! », s'indigna M. Aïdi. Et de préciser qu'il existe bel et bien une stratégie qu'il avait établie à son passage au ministère. « Personne n'est parfait, on commet tous des erreurs, mais il y a des choses qu'on ne peut occulter. Je vous invite à consulter le JORT pour constater les décisions que j'ai prises à l'époque », a-t-il souligné. A propos de la responsabilité médicale des médecins, qui constitue un vide juridique, Saïd Aïdi a déclaré : « Un cas identique à celui du nouveau-né de Sousse est arrivé durant mon mandat. Une commission avait alors été formée avec une dizaine d'experts sur la question cruciale de la responsabilité médicale. Cette commission avait été présidée par Faten Tinsa mais aujourd'hui ce qu'on remarque c'est qu'il n'y a aucune continuité au niveau des réformes entreprises ».


Saïd Aïdi ne s'est pas arrêté à cette affaire, il a également évoqué le scandale des stents périmés qui a eu lieu lorsqu'il était au ministère affirmant que « les personnes qui ont été limogées et ce pour de lourds soupçons qui pèsent sur elles, ont aujourd'hui été rétablies dans leurs postes par Mme Meraï ! ». Il ajoute dans ce sens : « durant mon mandat de ministre, la décision de sanctionner un centre médical qui utilisait des stents périmés a été prise et sa fermeture a été ordonnée et voilà qu'aujourd'hui ce centre a rouvert ses portes en catimini » a ajouté l'ancien ministre de la Santé précisant que : « après l'audit réalisé par le Contrôle général des services publics (CGSP), des agents administratifs impliqués dans l'affaire des stents périmés ont été mis à l'écart et les revoilà aujourd'hui à leurs postes ».


Saïd Aïdi en a remis une couche lors de son passage chez Myriam Belkadhi, dans la soirée du mercredi 8 février 2017, affirmant que « le secteur n'est pas sur la bonne voie, notamment, en ce qui concerne les dernières nominations qui sont suspectes. Et sur ce point, j'appelle vivement le chef du gouvernement à les revoir et à prendre les mesures nécessaires », a-t-il précisé. Par ailleurs, il a indiqué qu'une stratégie claire a été mise en place lors de son passage au ministère, afin de moderniser le secteur de la Santé sur les bases des acquis préexistants. « Dans ce cadre, la commission désignée a dû travailler en continu, pour élaborer un projet de loi qui doit être présenté devant l'ARP. Ce projet de loi comblera le vide juridique concernant la responsabilité médicale ».


Les mêmes propos ont été tenus par plusieurs médecins actifs dans les milieux politique et syndical et qui pointent du doigt plusieurs« tromperies » dans le discours tenu par l'actuelle ministre.
On apprend ainsi que les négociations sur le statut des internes et résidents avaient commencé en 2014 avec Saïd Aïdi et avec la participation de nombreux médecins. « Ce statut est arrivé à un stade avancé en 2016, et il ne restait que quelques points de litige avant qu'il ne soit finalisé », nous confie-t-on. « C'était l'affaire d'une ou deux réunions supplémentaires. Et puis le ministre a été limogé ».

Au-delà du vote du projet de loi sur la responsabilité médicale, les médecins vont plus loin et affirment que les présumés « mensonges » de la ministre ne s'arrêtent pas là. « La ministre a menti à plus d'une reprise et elle a fait des promesses qu'elle n'a pas tenues ». Ils affirment, en effet, que malgré l'engagement de Samira Meraï depuis plusieurs semaines à payer les internes qui n'ont pas encore perçu leurs salaires, rien n'a encore été fait à l'heure actuelle.
On rappellera que fin janvier 2017, les médecins internes ont mené une campagne sur la page du ministère dénonçant un retard de plus de deux mois dans le paiement de leurs salaires. Le ministère s'était aussitôt engagé à verser lesdits salaires au courant de la semaine du 24 janvier.


Samira Meraï multiplie les apparitions dans les médias depuis le début de la récente polémique autour du travail des médecins. Alors qu'elle affirme que le projet de loi est actuellement à l'étude au ministère, rien n'a encore été finalisé à l'heure actuelle. Les critiques se multiplient contre la ministre de la Santé de la part de son prédécesseur qui l'accuse, non seulement de mensonge, mais aussi de gestion « douteuse » du ministère. Les médecins, quant à eux, pointent du doigt des « tromperies », ainsi que « nombreuses promesses non tenues ».
« Si les autorités avaient vraiment une envie de changement, le projet du statut pourrait rapidement être finalisé et transféré à l'ARP », dénoncent plusieurs médecins.


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