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Médecins : Il y a désordre dans la demeure!
Publié dans Business News le 28 - 08 - 2017

La corporation médicale, réputée pour son esprit de solidarité exemplaire, est en train de vivre une véritable crise suite aux déclarations du secrétaire général du Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM), Dr Nazih Zghal critiquant la formule de l'Activité privée complémentaire (APC) et allant jusqu'à réclamer, carrément, sa suppression.


Lors de son passage, mercredi 23 août 2017 à la matinale Expresso sur les ondes d'Express Fm, Nazih Zghal a jeté un pavé dans la mare lorsqu'il a reconnu que la majorité écrasante des bénéficiaires, pour ne pas dire tous, de cette mesure réglementée par un arrêté gouvernemental datant de 1995, commettent des dépassements et des infractions à cette disposition.
Au secrétaire général du CNOM d'enfoncer le clou en affirmant que « ces infractions ont lieu au vu et au su de tous sans que les autorités compétentes ne puissent prendre les mesures réglementaires adéquates qui s'imposent ».

Comme, selon lui il n'y a aucun moyen de contrôle efficace et équitable pour pallier ces « anomalies » il a proposé la suppression de cette faveur avec une amélioration des salaires des professeurs agrégés qui se maintiennent dans les établissements hospitaliers publics.


Qu'à cela ne tienne et comme il fallait s'y attendre, ces propos ont créé une grosse polémique et soulevé un tollé chez les praticiens qui ont eu des réactions diverses. A commencer, cela va de soi, par le Conseil national de l'Ordre des médecins qui a rendu, hier, un communiqué dans lequel il affirme que tout en étant « conscient » de la problématique de l'exercice de l'APC, il estime que les propos du secrétaire général n'engagent que lui et qu'il ne s'agit nullement de la position de l'Ordre.

« En dépit des conditions d'exercice souvent difficiles, l'Ordre salue le travail fourni par les médecins hospitalo-universitaires et rappelle que sa fonction première est de veiller au maintien des principes de moralité, de probité et de dévouement, indispensables à l'exercice de la profession et au respect par tous ses membres des devoirs professionnels dictés par le code de déontologie », li-ton en substance dans le communiqué du CNOM.


Ce communiqué a suscité, à son tour une série de réactions variées dont certaines sont solidaires avec Dr Nazih Zghal.

Dr Aïda Borgi, connue pour ses positions critiques envers la profession, a qualifié le communiqué de l'Ordre de celui de « la honte » dans la mesure où le « CNOM qui se désolidarise de son courageux et intègre secrétaire général Nazih Zghal qui a osé parler des dépassements faits au nom de l'APC ».

Dr Sami Ben Sassi, actif dans les milieux associatifs, affirme que le secrétaire général, Dr Zghal, « n'a fait que relater une réalité connue de tout le monde, mais malheureusement le CNOM a choisi de rester bien en deçà de la dignité que cette réalité exige ».
Et de poursuivre en ces termes : « Parfois, la frontière entre la diplomatie et la complaisance ne tient qu'à un fil... je me demande même si la composition actuelle du CNOM n'y est pas pour quelque chose », explicite t-il en substance.

Dr Mounir Charfi, tout en partageant la publication de Conseil national de l'Ordre des médecins de Tunisie, n'a pas été tendre avec le CNOM.
« Un conseil de l'ordre qui désavoue son SG veut dire qu'il y a désordre dans la maison. Le SG est le porte-parole de toute association, il exprime donc l'avis de ceux qui l'ont élu, lui et son bureau. Si Dr Nazih Zghal ne reflète plus notre avis, il faut le radier. Sinon il faudra dissoudre ce semblant de conseil de l'ordre qui caresse dans le sens du poil le banditisme médical », indique t-il.
Et d'enchaîner crescendo : « L'APC telle qu'exercée est une m…. finie pour l'image du médecin et de la médecine. La majorité de ces APCistes actuels ont été avec moi à la fac. Je les connais un par un. Ils ne sont pas mauvais au fond. Mais le système les rend absents de leurs services, avides de consultations et de détournements divers, entrant par les portes dérobées des cliniques, opérant sous fausse bannière le reste de la semaine. Un conseil de l'ordre qui les encourage de façon diplomatique et désavoue aussi diplomatiquement Dr Zghal ne peut me représenter, bien que j'ai été parmi les 10 % qui ont voté aux dernières élections du Conseil ».


Bon à savoir que le régime de l'APC pour les hospitalo-universitaires a été institué par le décret n°95-1634 du 4 septembre 1995 qui stipule le respect des clauses du contrat liant le médecin et l'employeur, le ministère de la Santé, dans le cas d'espèce, doit être scrupuleusement respecté, sachant qu'un comité d'évaluation, comprenant des représentants de l'Ordre, a été mis en place en vue de statuer sur les agréments des candidatures ainsi que sur les éventuels litiges et les manquements à l'éthique qui peuvent surgir, de temps à autre…

Sans oublier que la liste des médecins autorisés à exercer sous le régime de l'APC doit être, obligatoirement, communiquée à l'Ordre ainsi que le lieu et les horaires de leurs vacations alors que les directeurs de clinique devront s'engager à faire respecter la législation, notamment celle relative à la tenue de registres des comptes-rendus opératoires.


Il y lieu de signaler, par ailleurs, les plaintes enregistrées de la part des patients qui souffrent d'attitudes, parfois discriminatoires observées chez les médecins et le corps paramédical, dont les membres font des efforts spéciaux pour détourner les malades du public avec les consultations privées assurées par le « Professeur » sur les lieux même de son service à l'hôpital. Certains parlent de commissions touchées par les infirmiers et les secrétaires médicaux pour tout malade ramené vers le privé.


En tout état de cause, le conflit éclate, cette fois-ci, au sein même de la corporation et les langues semblent se délier pour traiter de certaines questions, considérées, jusque-là comme étant taboues. Jusqu'où iront les uns et les autres ? C'est ce que l'avenir se chargera bien de révéler.


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