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Le programme de redressement économique du Ciped
Publié dans Business News le 11 - 06 - 2018

Fidèle à la ligne de conduite qu'il s'est choisie d'être positif et de servir en premier les intérêts du pays, le Centre International Hédi Nouira de Prospective et d'Etudes sur le Développement (Ciped), en collaboration avec certaines personnalités nationales et des experts spécialisés dans différents domaines, a engagé une réflexion sur les questions économiques et financières importantes que vit le pays aujourd'hui. Le rapport auquel cette réflexion a donné lieu a été transmis depuis deux semaines à la présidence de la République. Il propose aux autorités sur la base d'une évaluation de la situation actuelle et des enjeux futurs, un programme de redressement économique.

Le rapport, tout en étant le plus concret possible, procède d'une vision globale et traite de la manière à même de rééquilibrer le modèle de développement et de le rendre plus intégrateur, en particulier sur le plan social. Il aborde les questions brûlantes, en particulier, celles relatives à la tenue du dinar, au taux de change, à la reconquête de la notation souveraine et de la sortie sur le marché financier international, aux questions de lutte contre le blanchiment d'argent et de financement du terrorisme, à la diplomatie économique et au « country marketing » ainsi qu'à la façon de mettre en confiance les différents opérateurs économiques (Administration, opérateurs privés nationaux, investisseurs étrangers, etc.), condition incontournable pour permettre au pays de retrouver le chemin de la croissance.

Le programme de redressement propose des mesures de court terme, des réformes urgentes à engager au plus vite ainsi que des modalités spécifiques d'exécution du programme et des mesures d'accompagnement.
Les mesures à court terme visent à :
1. Engager l'adaptation du modèle de développement, rétablir la confiance des opérateurs et favoriser les anticipations ;
2. Renforcer les exportations et les flux de devises et atténuer les pressions sur le taux de change du dinar ;
3. Réduire le recours à la dette et en assurer la rationalisation et la bonne utilisation; et
4. Améliorer l'image de la Tunisie à l'extérieur et reconquérir sa notation souveraine d'avant 2011.

Les réformes urgentes proposées concernent en particulier :
1. La réhabilitation de la dimension économique dans l'échelle des priorités du pays ;
2. Le régime de la sécurité sociale ;
3. L'Administration et les entreprises publiques ;
4. La fiscalité et la maitrise du phénomène de l'économie parallèle ;
5. L'approfondissement de la réforme bancaire et financière ; et
6. La stratégie de maitrise des dépenses de compensation.

Afin de garantir la réalisation de ce programme de redressement dans les meilleures conditions, des mesures d'accompagnement notamment au plan social et de l'emploi ainsi que des modalités spécifiques de conduite de la mise en œuvre du programme sont également proposées.
Les auteurs du Rapport considèrent que seul un programme de cette envergure est susceptible de permettre au pays d'affronter la situation difficile qu'il traverse aujourd'hui et qui risque de s'amplifier au cours des prochains mois, en particulier la triptyque « Finances publiques-Endettement et Politique de change ».

Les auteurs du rapport constatent que le projet d'Accord de Carthage II, malgré ses contributions sur certaines questions (lutte contre l'économie parallèle, recouvrement fiscal, amélioration des prestations administratives, etc.), n'a pas traité de nombre de ces questions fondamentales. Ils considèrent par ailleurs que la démarche empruntée, celle du consensus, ne pouvait aboutir qu'à des solutions minimales qui ne « fâchent » pas les parties prenantes à l'Accord, mais qui éludent dans la foulée, des questions aux enjeux de premier ordre. Ils tiennent à souligner que la logique économique ne s'adapte pas toujours à cette approche du consensus et du compromis.
Ils constatent par ailleurs le manque d'évaluation de l'impact des mesures préconisées et de leur chiffrage et considèrent à titre d'exemple, que le changement des billets de monnaie peut avoir un coût supérieur aux résultats escomptés (entre 150 et 200 millions de dinars) outre l'inefficacité de la mesure, car le changement de ces billets dont l'impression a lieu à l'étranger, nécessite des délais incompressibles relativement longs et ne garantit pas en retour, le non-renouvellement du phénomène, outre que l'annonce de cette mesure sera de nature à augmenter la pression sur le taux de change du dinar.

Les auteurs du rapport constatent par ailleurs que le projet d'Accord de Carthage II traite timidement de la question de la privatisation des entreprises publiques, le terme lui-même étant à peine évoqué alors que des solutions existent pour trouver avec les parties prenantes, un consensus sur cette question fondamentale. Ils considèrent à cet effet que la création d'un « Fonds de restructuration des entreprises publiques » dans lequel serait logé le produit des privatisations et qui serait utilisé exclusivement pour assainir les entreprises qui resteraient dans le giron public (Steg, Sonede, Onas, etc.) ou pour équilibrer le système de sécurité sociale, en attendant le rendement des réformes prévues dans ce domaine, peut constituer une plateforme d'accord sur une problématique aussi cruciale.

Le Rapport insiste par ailleurs, sur le fait qu'une réforme politique profonde est seule à même de garantir la stabilité, une condition sine qua none pour une reprise économique et sociale sur des bases solides et pérennes. Le Rapport considère toutefois, que si une telle réforme exige un consensus et ne peut être engagée que sur le moyen terme, les mesures de sauvegarde à caractère économique et social doivent être engagées au plus tôt, afin d'éviter une situation irréversible de l'économie du pays. Ils rappellent à cet égard que la Tunisie a connu en 1985/1987 une situation similaire qui n'a pas empêché le pays de mettre en œuvre un Programme d'ajustement structurel sur fond de tiraillements politiques et une course vers le pouvoir.

Le rapport sur le redressement de l'économie tunisienne fera l'objet au cours de la prochaine période, d'une conférence de presse organisée par le Ciped et les experts qui ont concouru à son élaboration.

*Taoufik Baccar est président du Ciped


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