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L'élection uninominale à deux tours, fausse solution à un vrai problème
Publié dans Business News le 13 - 09 - 2018

Depuis 48 heures, une pétition circule pour demander l'instauration d'une nouvelle loi électorale dite "l'uninominal à deux tours". Vu la personnalité des signataires, tous issus des milieux démocrates et de gauche, il est facile de comprendre la motivation politique et non pas scientifique de la proposition.

Faisons d'abord une remarque "futile" sur ce système qui est si bon qu'il n'est adopté que par un seul pays au monde, la France!
Il fût adopté en France, en même temps que le régime présidentiel afin qu'il ne soit pas "bloqué" par les députés que De Gaulle, l'instaurateur de la Ve République qualifiait du joli nom de "godillots" et qu'on peut encore voir illustré sur les colonnes du "Canard Enchaîné" par des chaussures ouvertes sur l'avant.
Il était donc destiné à créer une majorité, de droite bien sûr, puisque les circonscriptions rurales étaient sur-représentées et qu'elle visait notamment à réduire le poids électoral du Parti Communiste. Cette majorité dura bien 23 ans et ne permit l'alternance qu'après la victoire de Mitterrand en 1981 et les élections législatives qui suivirent. Cette majorité de Droite était garantie, même quand en 1973,la Gauche obtînt plus de voix(500.000).

Aujourd'hui, en Tunisie, la motivation de ceux qui proposent cette loi est claire, empêcher une victoire électorale attendue d'Ennahdha aux Législatives de 2019. But légitime et que je partage. Mais la proposition risque au contraire d'accentuer cette victoire et non de la freiner. Passons outre la difficulté majeure que sera la constitution des circonscriptions qui serait une source majeure de contestation de la légitimité du processus électoral. Qui y procédera? Selon quels critères? Le Parlement où les partis existants s'arrangeront entre eux pour dessiner les contours des futures circonscriptions selon la carte électorale désormais connue au niveau de chaque bureau de vote? L'ISIE à la crédibilité largement entamée?
Et puis venons-en à l'argument principal en faveur de cette loi : au deuxième tour, nous les démocrates voteront ensemble pour le candidat « démocrate », en réalité le non-nahdhaoui. Ce réflexe dit « républicain » repose sur un schéma politique européen où Gauche extrême et modérée, Droite républicaine et fasciste sont tous identifiés historiquement. Ce schéma, qui n'a jamais existé chez nous est d'ailleurs de moins en moins réél. Les candidats non- nahdhaouis (Jabha et Tayyar et Nidaa et indépendants de toute sorte compris) se désisteraient tous au profit du mieux placé même si l'écart de voix est minime et laisse l'espoir d'un renversement de situation au deuxième tour. Ils obéiraient tous( ?) ainsi à leur conscience profondément hostile à Ennahdha et aux consignes de leurs partis dont nous connaissons hélas le très faible sentiment d'appartenance qui les caractérise. Le « Tourisme politique » des Députés est engendré par celui des candidats comme le savent tous ceux qui ont une expérience du terrain.

Enfin, face à une Droite et une Gauche non identifiés dans notre pays, par quel miracle 217 élections partielles donneraient-elles une majorité. Les uninominales donneraient-elles une majorité claire ? Il arrive souvent que le Parlement n'en ait pas une et c'est le cas du Parlement anglais actuel d'où le joli surnom de « Hung Parliament », un Parlement « pendu ».

Il est clair que l'on veut obtenir par cette loi un objectif politique que l'on désespère d'obtenir par un moyen plus simple, plus honnête et plus transparent envers les électeurs : Une alliance des forces qui s'opposent à Ennahdha dont on peut légitimement redouter les tendances hégémoniques voire même dictatoriales si elle s'emparaient seules du champ politique, risque qui est atténué par le système proportionnel corrigé par un seuil de répartition de sièges à 5% qui aurait le double avantage de nous éviter les Tebbini (candidat issu de l'uninominal puisqu'il s'est fait élire par son clan, les tbabnia) et de limiter le trop-plein de candidatures.Est-il suffisant de ne pas être Nahdhaoui pour être uni et suivi par les électeurs ? Ou alors faut-il bâtir tant qu'on en a le temps une alliance large des forces civiles et démocratiques, vraie garantie d'un pluralisme juste, équitable et efficace dans nos institutions politiques.


*Tarek Chaabouni : Membre du Comité Politique AL BADIL


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