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Avant de partir, Sihem Ben Sedrine brûle la terre !
Publié dans Business News le 22 - 10 - 2018

La décision prise par l'Instance Vérité et Dignité quant à un nouveau procès à l'encontre de l'ancien ministre de l'Intérieur sous Ben Ali, Ahmed Friâa, a déclenché une vague d'indignation de toutes les personnalités l'ayant côtoyé. Jugée humiliante, abjecte et contre toute bienséance, retour sur une décision qui colle à la démarche coutumière de cette instance.

La politique de la terre brûlée, Sihem Ben Sedrine, présidente de l'IVD en connaît quelque chose. La décision d'intenter un nouveau procès contre Ahmed Friâa en exerçant une action publique en témoigne. C'est dire que ce nouveau procès a été établi par l'instance sur les mêmes faits à la base desquelles il a déjà été jugé et bénéficié d'un non-lieu par la justice militaire.
Cette décision, aussi controversée, soit-elle, a été prise à quelques semaines de la fin définitive de la mission de l'instance, bien que plusieurs observateurs estiment qu'elle a déjà pris fin depuis le 31 mai 2018, conformément au vote de l'Assemblée des représentants du peuple. La prolongation jusqu'au 31 décembre s'inscrit, uniquement, dans le cadre d'un accord établi avec le gouvernement, afin de permettre à l'IVD de liquider ses affaires courantes, clore ses dossiers et rédiger son rapport final.

Or, et contrairement à toute convenance, l'IVD décide un nouveau procès contre Ahmed Friâa, remettant en cause une décision de justice. Une justice post révolution qu'on ne peut accuser de connivence.
En effet, intenter une action publique sur la base des mêmes faits reprochés à l'ancien ministre est une remise en cause et une humiliation à la justice militaire. Et c'est cette même justice qui aura la charge de réexaminer l'affaire.
Il est, également, bon de rappeler qu'Ahmed Friâa a bénéficié d'un non-lieu à deux reprises à la suite d'une plainte déposée par un groupe d'avocats en mars 2011, demandant sa poursuite pour homicide volontaire à la suite des événements du 13 janvier 2011. Il fût auditionné par le juge d'instruction auprès du tribunal de première instance de Tunis le 17 mai. Il est acquitté, le 13 juin 2012 pour son rôle dans la répression de janvier 2011 à Thala et Kasserine, puis le 19 juillet, dans le plus grand procès des martyrs et blessés de la révolution, ceux du Grand Tunis et de cinq autres gouvernorats.

Outre le fait qu'il soit acquitté par la justice militaire tunisienne, la renommée internationale et la compétence reconnue à l'échelle mondiale d'Ahmed Friâa ne sont plus à démontrer. D'ailleurs, fidèle à sa réputation, il a déjà a présenté au chef de l'Etat en septembre 2017, un projet qui consiste à investir dans les énergies renouvelables dans le domaine du dessalement des eaux, dans la région du Sud du pays. Un projet permettant d'ouvrir des horizons pour l'emploi des jeunes chômeurs autant que pour l'investissement dans les nouvelles technologies de la communication.

Ainsi, une vague d'indignation, contre la décision de l'IVD, et de solidarité avec l'ancien ministre, dont l'exercice n'a pas excédé les 24 heures, a vu le jour d'une manière aussi spontanée que sincère. Hommes politiques, personnalités nationales et partis politiques, ont dénoncé cette décision.
Les partis NidaaTounes, Machrouû Tounes ainsi que le bloc de la coalition nationale ont publié des communiqués soulignant que la mission de l'IVD a, déjà, pris fin, et ce, depuis la décision de l'Assemblée des représentants du peuple. De ce fait, ils considèrent que l'instance agit, désormais, dans l'illégalité. Nidaa Tounes a, de plus, tancé l'accord conclu avec le gouvernement, quant à la prolongation de sa mission jusqu'au 31 décembre 2018, tout en estimant que cette décision de l'Instance Vérité et Dignité constitue une violation flagrante du droit comparé et des conventions internationales dans la mesure où l'on ne peut juger à deux reprises quelqu'un pour la même affaire.
Dans le même ordre d'idées, des organisations nationales ont rejeté cette décision à travers un communiqué publié conjointement par les représentants de l'Utica, l'UGTT et l'Utap à Zarzis, affirmant leur soutien total à M. Friâa. Les représentants des trois principales organisations nationales ont exprimé leur étonnement du fait que ces mesures coïncident avec le démarrage de son projet de développement dans la région.

Sans parler des autres personnalités politiques et nationales qui ont réagi et commenté cette décision, estimée aberrante et honteuse et qualifiée de grosse erreur. On citera, en l'occurrence, le témoignage de Ahmed Néjib Chebbi, la déclaration de Mabrouk Korchid ou encore l'indignation de Moez Joudi qui ont dénoncé un pareil traitement humiliant des scientifiques : « Le tribunal militaire a déjà complètement blanchi Si Ahmed Friâa. Continuer à s'acharner contre lui alors qu'il est sur le point de lancer le plus grand projet d'énergie renouvelable dans le sud tunisien, c'est vraiment scandaleux, c'est même une HONTE pour ce pays! », s'indigne l'expert économique.
Pour sa part, l'avocat et l'ancien ambassadeur, Samir Abdallah a pris l'initiative de mettre en place un comité de défense en faveur de Ahmed Friâa. Le juriste et diplomate a considéré qu'il est inadmissible de juger une personne deux fois dans la même affaire, soulignant par la même occasion la compétence de M. Friâa et tous les services qu'il a rendu au pays durant sa carrière.

En tout état de cause, force est de constater que rares sont les instances qui ont réussi à faire se liguer une telle majorité contre elles. Sihem Ben Sedrine, avec sa prise de décision unilatérale et illégale, a réussi cette triste prouesse contraire aux principes élémentaires de toutes les juridictions et des droits de l'Homme.
Une fois sa mission terminée, il serait judicieux de procéder à une évaluation objective de sa mission à la tête de l'IVD et de tout le mal qu'elle a fait au pays dans le sens où au lieu de réconcilier les composantes de la société entre elles, cette Instance a, plutôt, tout mis en œuvre pour diviser les Tunisiens et attiser les rancœurs. L'Histoire n'oubliera pas et, surtout, ne pardonnera pas à tous ceux qui ont nui à la Tunisie.


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