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UPL-Nidaa Tounes : Sitôt arrivé, sitôt parti !
Publié dans Business News le 21 - 03 - 2019

A l'aube des élections législatives et présidentielle, l'échiquier politique est en perpétuelle métamorphose. Le plus récent rebondissement était la rupture de la fusion établie entre l'UPL et Nidaa Tounes. Un véritable divorce fomenté par des épreuves interminables compromettant une alliance agonisante dès le premier jour de sa création.
2 jours auparavant, l'Union patriotique libre (UPL) a annoncé la reprise de ses activités en tant que parti indépendant suspendant ainsi l'accord avec Nidaa Tounes. Une décision qui a été approuvée par Samira Chaouachi, représentant le bureau politique de l'UPL. Cette décision engendrera, par ailleurs, le retour des coordinations régionales et locales de l'UPL ainsi que le retour de ses députés qui démissionneront du bloc parlementaire de Nidaa Tounes, occupant aujourd'hui le 3ème rang au Parlement avec 41 députés, pour reconstituer leur propre bloc parlementaire.
Mettre fin à la fusion avec Nidaa Tounes, instaurée depuis octobre 2018, semblait évident en pareilles circonstances. Il ne serait pas présomptueux de dire que cette étape était prévisible surtout après la démission du secrétaire général du parti et ancien secrétaire général de l'UPL, Slim Riahi de l'ensemble des structures de Nidaa Tounes.
Un parti de plus en plus fragilisé par les divergences internes, les multiples démissions qui se sont succédé ainsi par l'absence de son secrétaire général, en fuite à l'étranger depuis plusieurs mois après avoir accusé le chef du gouvernement, Youssef Chahed et plusieurs responsables de comploter en vue d'effectuer un coup d'Etat. La décision de la démission étant prise après « mûre réflexion et étant convaincu qu'i n'apportera rien au sein de Nidaa Tounes ».
Réagissant à cela, le comité politique de Nidaa Tounes s'est félicité de la démission estimant qu'il s'agissait d'un pas audacieux et responsable qui fait primer l'intérêt du parti et du pays. Une position qui a très clairement montré le changement de la vision de Nidaa à l'égard de Slim Riahi dans la mesure où la décision de fusion était, autrefois, considérée comme une grande valeur ajoutée pour Nidaa ainsi qu'une entrave au putsch violent et au processus illégal de saisie du parti que prévoyait Youssef Chahed selon Riahi.

Dès le départ, la fusion de l'UPL avec Nidaa Tounes était mal accueillie par plus d'une partie. Qualifiée de bassesse politique suite à l'intégration de 15 députés de l'UPL du bloc de Nidaa Tounes entraînant la dissolution du bloc de l'UPL, cette fusion a également été considérée comme illégale.
De nombreux députés avaient, par ailleurs, présenté leur démission de Nidaa Tounes. Outre l'élu de Kasserine, Mahmoud Kahri ayant dénoncé la non-application des programmes convenus avant la fusion de l'UPL et Nidaa Tounes ainsi que le manque de visibilité sur plusieurs points, 5 autres anciens élus de l'UPL ont suivi, à savoir Tarek Ftiti, Dorra Yaâkoubi, Olfa Jouini, Ali Belakhoua et Ridha Zghondi.
Les députés ont justifié leur décision par la gravité des répercussions de la fusion entre l'UPL et Nidaa Tounes indiquant que plusieurs députés s'opposaient à cette fusion et étaient contraints de l'accepter par la suite.
La fusion entre l'UPL et Nidaa Tounes était, pour le moins, contre-nature. Sa rupture a été, néanmoins, bénéfique pour les deux partis dans la mesure où elle permettait de consolider la présence parlementaire de Nidaa Tounes et dépasser le bloc de la Coalition nationale pour se repositionner en tant que deuxième force parlementaire derrière Ennahdha. Elle a, de surcroît permis à Slim Riahi d'être à la tête d'un parti au pouvoir vainqueur aux élections législatives et fondé par le président de la République, Béji Caïd Essebsi.

Après la rupture de tous les liens établis entre l'UPL et Nidaa Tounes, ce dernier se trouve plus vulnérable que jamais. Toujours en attente d'un congrès électif qui tarde à se tenir, la crise au sein de Nidaa s'aggrave davantage avec la démission de 8 membres de la commission de préparation du congrès de Nidaa Tounes qui comptait initialement 12 membres. Il est à signaler que cette mission est désormais confiée au comité politique à la suite de plusieurs conflits avec la direction actuelle du parti et des accusations d'être derrière le retard de la tenue du congrès électif.
Il s'agit de Boujemaâ Remili qui, depuis la tenue du congrès des commissions régionales pour les préparatifs du congrès électif de Nidaa Tounes, est entré en conflit avec le président du comité politique de Nidaa Tounes, Hafedh Caïd Essebsi, de Abdelhamid Larguech, de Sana Ghenima, de Lamia Fourati, de Hédi Ghodhbani, de Eya Khiari et de Mondher Ouenich.
Le président de la commission de préparation du congrès électif, Ridha Charfeddine a, lui aussi, présenté sa démission de son poste ainsi que de toutes les structures de Nidaa Tounes à savoir le parti et le bloc parlementaire, relevant qu'être député à l'ARP était une grande responsabilité qu'il ne pouvait plus assumer. Succombant à des pressions, Charfeddine a cédé sa place à Samira Belkadhi chargée de la préparation du congrès électif dont la date définitive a été fixée au 6 avril 2019.

Des démissions en cascade, des alliances imprévues qui se tissent et puis se dégradent, des crises qui secouent Nidaa Tounes s'ajoutant à tant d'autres épreuves, ne feront que fragiliser davantage un parti qui a représenté à un moment, l'espoir de tous les Tunisiens. Cependant, il n'est jamais trop tard pour Nidaa Tounes de se ressaisir et de restaurer la confiance et le prochain congrès électif sera l'occasion opportune pour ce faire.
Nidaa Tounes n'est pas uniquement appelé à faire face à Ennahdha en vue de rétablir l'équilibre sur la scène politique nationale mais d'affronter également le nouveau parti de Youssef Chahed qui avance d'un pas sûr. Cela s'il veut avoir une véritable chance aux législatives et entamer les prochaines échéances électorales en réunissant toutes les composantes de la famille démocrate, moderniste et progressiste.


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