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En guerre contre les médias, les commerçants de la religion cuvée 2020
Publié dans Business News le 31 - 01 - 2020

Ils ont souvent défrayé la chronique par leurs propos et leurs positions extrémistes et un discours, plus empreint de haine, que de morale religieuse pour laquelle ils s'érigent pourtant en fervents défenseurs. Rached Khiari, Ridha Jaouadi et Saïd Jaziri sont des personnages très controversés, tant par leurs positions que par leurs parcours entachés de scandales en tous genres et pourtant… ils sont tous les trois aujourd'hui députés et siègent à l'ARP…

Ils mènent une guerre acharnée contre tous ceux qui ne leur ressemblent pas et surtout contre ceux qui s'acharnent à les montrer sous leur vrai visage. En ligne de mire, les médias et les instances constitutionnelles qui essayent de faire leur travail et d'appliquer la loi à laquelle ils se sont souvent soustraits. Leur arme est la même : la diffamation et l'incitation à la haine par le discours religieux dont ils font commerce et sans lequel ils seraient encore d'illustres inconnus. C'est donc en usant de ce discours, en le mâchant et remâchant pour en gaver les crédules que Rached Khiari, Ridha Jaouadi et Saïd Jaziri ont gravi les marches pour accéder au parlement.

Fondateur du site islamiste Essada, Rached Khiari autoproclamé journaliste, sans jamais avoir été reconnu par la profession ni détenu une carte de presse, a récemment resservi sa sauce religieuse haineuse pour commenter tout ce qu'il a retenu des funérailles de l'activiste Lina Ben Mhenni.
Fidèle à sa réputation, lui qui ne manque pas une occasion pour étaler ses idées liberticides et clairement orientée, a publié un statut sexiste et incitant à la haine pour dénoncer la présence des femmes aux funérailles de la défunte jeune militante.
N'admettant pas que des femmes puissent porter un cercueil en scandant le mot « égalité », il les a traitées de « malades, marchandant avec la mort », et même souhaité leur mort.
Son statut extrémiste et misogyne, évidemment indigne d'un élu du peuple, n'aurait pas fait des vagues sans la horde de « naïfs » qui viennent à chaque fois honorer de leurs commentaires plus abjects les uns que les autres les posts de Khiari.
C'est que ce genre de personnages, commerçants de la religion, ont une clientèle d'adeptes qui dépassent de loin les maîtres. C'est d'ailleurs ce qui les rend dangereux en plus du fait qu'ils usent de leur média pour faire la propagande de leur idéologie obscurantiste et la promotion de leurs actions, n'hésitant pas à pointer du doigts des personnalités précises, vers lesquelles se tournent ensuite leurs armées numériques pour finir d'achever le travail.

L'élu très controversé Ridha Jaouadi, a lui accusé, dans un post partagé sur les réseaux sociaux, la Haica et plus précisément Hichem Snoussi, de « mener des actions malveillantes contre tout ce qui touche à l'islam et au Coran ». Il a qualifié Hichem Snoussi de gauchiste exclusionniste reprenant ainsi son étendard de défenseur de la religion.
Des organismes nationaux, syndicats et instances nationales ont dénoncé les propos de Ridha Jaouadi, les qualifiant de grossiers, scandaleux et dangereux. Parmi les 23 organisations et associations signataires on retrouve le syndicat national des journalistes tunisiens, l'UGTT, la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme, l'Association tunisienne des femmes démocrates et la Fédération tunisienne des Directeurs de Journaux.

Les médias, particulièrement concernés par les attaques des extrémistes, sont aujourd'hui eux-mêmes infiltrés en toute illégalité. Ridha Jaouadi, aujourd'hui député, n'a eu de cesse d'instrumentaliser la religion, des prêches de la mosquée Lakhmi à Sfax, aux plateaux d'Al Insan, chaîne maintes fois mise en garde par la Haica, pour mener sa campagne et parvenir ainsi à l'Assemblée. L'élu n'hésite pas à dénigrer tous ceux qui contredisent sa pensée, il a une relation très privilégiée avec certains journalistes dans des médias locaux qui lustrent son image et font, peut être moyennant récompense, sa promotion.
Il n'existe aucune trace dans la Banque centrale des sources de financements de la chaîne Al Insan et pourtant, elle continue à émettre sans avoir des contrats publicitaires. Idem pour la chaîne illégale Zitouna, qui paye aussi en centaines de milliers d'euros des redevances mensuelles pour continuer à diffuser ses programmes. Qui se cache derrière ces chaînes ? Des Etats étrangers ? Des personnalités occultées ou des lobbies ? C'est ce que cherche à découvrir la Haica et c'est ce qui fait d'elle la cible des extrémistes.

Le député Saïd Jaziri n'est pas en reste. Tout comme les deux autres il détient la même recette et il est tombé dans la même marmite. Président du parti Errahma et patron de la radio du Saint Coran, il a été élu sur la circonscription de Ben Arous aux dernières législatives. Ce siège il l'a notamment obtenu grâce à sa radio, lui, « gardien de la bonne morale » ne s'est pas gêné pour user de son média à des fins purement politiques. Média qui opère en toute illégalité en dépit des multiples avertissements de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica).
Celui qui s'est présenté candidat à la primature est aussi un personnage très controversé. Son passé louche au Canada et les origines jusqu'ici cachées de sa fortune, sont des sujets tabous qu'il faut éviter si on ne veut pas fâcher M. Jaziri. C'est d'ailleurs sur un plateau de télé que le député a récemment lâché ses nerfs. Quand le chroniqueur Hassen Ben Othmane, l'a accusé d'exploiter la religion, tout en soulignant les sources douteuses et suspectes de sa fortune, il a eu pour réponse « Si tu arrêtes l'alcool, tu peux épargner l'argent gaspillé et peut-être réaliser ma fortune ». Encore dans le « à côté », ces commerçants d'un autre genre ont décidément réponse à toutes les accusations pas du tout spirituelles qu'on leur porte, et cette réponse a toujours un lien avec la religion.

Ceux qui ne sont pas d'accord avec eux « ont forcément quelque chose contre l'islam » disent-ils et ceux qui les questionnent sur des faits douteux sont une cible à abattre. C'est que la religion est une recette qui a de tout temps marché. Il n'y a qu'à voir les commentaires enflammés que parviennent à déclencher les publications de ces nouveaux députés pour se rendre compte de la portée de leurs propos. La menace que leur discours provoque est bien réelle et leur commerce est florissant en ce temps « clair-obscur » que traverse le pays…


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