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Covid-19 : Chloroquine, la controverse
Publié dans Business News le 25 - 03 - 2020

La Chloroquine fait la Une des journaux partout dans le monde et c'est grâce à l'infectiologue et directeur de l'IHU de Marseille Didier Raoult. Sous le titre "Diagnostiquons et traitons" l'institut IHU Méditerranée Infection a publié une vidéo sur YouTube dans laquelle Didier Raoult présente son traitement à l'hydroxychloroquine réalisé sur 24 patients atteints par le Covid-19. Il n'en fallait pas moins pour s'attirer un réel intérêt, voire un engouement pour les résultats de l'essai en cours.

Dans la vidéo publiée le 17 mars et visionnées des milliers de fois, l'infectiologue a présenté un bilan qualifié de « spectaculaire ». En effet, selon le chercheur « 25 % des cas seraient encore porteurs du virus, alors que 90 % de ceux qui n'ont pas reçu ce traitement seraient toujours positif ». Le professeur Didier Raoult qui dénonce la politique de la quarantaine et exige seulement l'isolation des porteurs, a fait appel aux autorités pour faire plus de tests sur les patients afin de diminuer le portage viral. D'après l'infectiologue, il faut faire plus de dépistages et prescrire largement de la Chloroquine, car une personne peut porter en moyenne le virus pendant 20 jours s'il n'y a pas de traitement.
Une étude chinoise a été faite dans ce sens par l'université de Wuhan « Clinical course and risk factors for mortality of adult inpatients with COVID-19 in Wuhan, China : a retrospective cohort study ». Cette étude a montré que la durée du portage viral est un élément essentiel pour tenter de contrôler cette maladie, ce qui confirme l'analyse du Professeur Raoult.

La Chloroquine, la controverse
Le traitement à la Chloroquine fait débat en France. Pendant que certains appellent à l'utilisation de ce médicament, comme le maire de Nice Christian Estrosi (guéri du coronavirus suite à l'application du protocole du professeur Didier Raoult à base de chloroquine), d'autres chercheurs appellent à la vigilance. Certains chercheurs critiquent l'insuffisance des conclusions du professeur Raoult basées sur le bilan de 24 personnes testées, et pointent les effets secondaires de ce médicament. Parmi les effets indésirables on peut citer : des troubles de la vue avec une vision floue, des troubles digestifs ou encore des réactions allergiques.
L'institut hospitalo-universitaire de Marseille a annoncé dans un communiqué publié dimanche 22 mars que « Tous les malades fébriles qui viennent nous consulter de pratiquer les tests pour le diagnostic du Covid-19 et pour tous les patients infectés de proposer dès le diagnostic un traitement par l'association hydrochloroquine et azithromycine ». Le ministre français de la Santé Olivier Véran a déclaré que le Haut Conseil de santé publique « recommande de ne pas utiliser la chloroquine ni l'hydroxychloroquine dans la lutte contre le coronavirus, à l'exception des formes graves ». Il a même signé un décret le lundi 23 mars pour encadrer la prescription de la chloroquine, à l'hôpital.
Tedros Adhanom Ghebreyesus le directeur général de l'OMS a condamné l'usage de médicaments sans prescription pour les patients infectés par le Covid-19 ainsi que les faux espoirs qu'ils peuvent susciter. « Administrer des médicaments non testés, sans la preuve suffisante, pourrait susciter de faux espoirs et même faire plus de mal que de bien en entraînant des pénuries de médicaments essentiels pour traiter d'autres maladies », déclare-t-il dans une conférence de presse tenue lundi 23 mars à Genève.

La Chloroquine un médicament miracle ?
Pendant que la France hésite encore d'autres pays comme les Etats-Unis semblent plus enthousiastes. Donald Trump a ordonné la distribution de la Chloroquine à New York et dit qu'il s'agit d' « un don du ciel », et il a même soukigné ses propos par la guérison d'un patient en Floride qui a été traité à la Chloroquine. Mais ce même médicament a causé la mort d'un homme en Arizona selon la chaine américaine NBC. La chaine avait interviewé la femme de la victime qui a confirmé la prise de la Chloroquine par son mari.
Le Maroc a réquisitionné tous les stocks de Chloroquine produits par le pays. Les autorités sanitaires viennent d'acheter tous les médicaments à base de Chloroquine le Nivaquine ou encore le Plaquenil. Le ministère marocain de la Santé a adressé une circulaire le lundi 23 mars 2020 aux centres hospitaliers et aux directeurs régionaux de la Santé pour « l'introduction de la chloroquine et de l'hydroxychloroquine dans la prise en charge thérapeutique des cas confirmés de Covid-19 ».
En Tunisie, les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ont accordé une enveloppe de 2,5 Mdt en faveur des recherches et des expérimentations sur l'usage de la Chloroquine dans le traitement du Covid-19. Le ministre de la Santé, Abdelatif Mekki a autorisé depuis le 21 mars l'utilisation de la Chloroquine par les hôpitaux tunisiens.
Dans une déclaration donnée à l'agence TAP, Chokri Hammouda le directeur général des soins de santé de base a annoncé que des essais sont réalisés par des scientifiques et de chercheurs tunisiens en coordination avec le Laboratoire national de contrôle des médicaments (LNCM), le Centre national de pharmacovigilance et l'Instance nationale de l'évaluation et de l'accréditation en santé (INEAS). Chokri Hammouda a assuré qu'il existe des quantités suffisantes de Chloroquine, et c'est grâce au soutien de la Pharmacie centrale et de la Banque Centrale.

Chloroquine, hydrochloroquine quelle différence ?
L'hydroxychloroquine qui se trouve dans la liste des médicaments essentiels de l'Organisation mondiale de la santé est un dérivé de la Chloroquine. Tout comme la Chloroquine, l'hydrochloroquine est un antipaludique mais il est également prescrit pour la polyarthrite rhumatoïde et le lupus. Moins toxique que la Chloroquine, cette poudre cristalline blanche appelée hydrochloroquine crée moins d'effets secondaires graves que la Chloroquine. Il faut préciser que le Professeur Didier Raoult défend plutôt l'utilisation de l'hydrochloroquine.

La crise sanitaire mondiale due à la pandémie de Covid-19 a lancé la course pour obtenir un traitement le plus rapidement possible sur la base de médicaments déjà existants, à défaut d'un vaccin dans l'immédiat. Les études cliniques prometteuses, quoique incomplètes sur la véritable efficacité de la Chloroquine, font débat alors que le nombre de personnes testées positives ne fait qu'augmenter. Les grandes puissances rivalisent pour trouver LE remède face à une situation inédite impactant les systèmes de santé et l'économie mondiale.


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