INFOTUNISIE- A l'approche des élections présidentielle et législatives de 2009, les différentes formations politiques en Tunisie s'intéressent et mobilisent l'électorat. Un regain d'intérêt qui touche également les tunisiens à l'étranger et les jeunes, qui forment un important corps électoral, que les partis cherchent à polariser à l'approche de la campagne électorale. Des partis qui s'activent déjà à promouvoir leurs idées et programmes pour gagner ces voix jeunes ou émigrées, déterminantes le jour du scrutin. Cette nouvelle donne au niveau de l'échiquier politique s'explique par les réformes successives introduites dans le système électoral depuis l'avènement du Changement du 7 novembre. Des réformes qui ont permis de consolider la transparence et la crédibilité des élections pour les législatives, les municipales ou la présidentielle. L'amendement par exemple, le 13 avril 2009 du code électoral aura permis d'élargir le champ de la participation électoral, de concrétiser une promesse du Président Ben Ali d'inclure l'ensemble des tunisiens dans les prises de décision et le choix de ses dirigeants et représentants. C'est dans cette philosophie d'inclusion, d'implication de l'ensemble des tunisiens, que la volonté politique en Tunisie aura étendu le droit de vote aux tunisiens à l'étranger, leur garantissant ainsi les moyens d'exercer leur droit constitutionnel. Une mesure qui permet à plus d'un million de tunisiens, principalement résident en Europe d'exercer leur devoir et de jouir pleinement de leurs droits civiques et citoyens notamment pour les élections législatives et présidentielle. Un droit qui est devenu réalité avec l'amendement du code électoral le 29 décembre 1988 soit moins d'un an après l'avènement du Changement et qui place les tunisiens à l'étranger sur le pied d'égalité avec leurs concitoyens de l'intérieur. Une volonté d'élargissement de la base électorale et un souci de représentativité qui s'est illustré par la volonté du Président Ben Ali d'assurer le tiers des sièges de la chambre des conseillers aux représentants des Tunisiens à l'étranger, une mesure à caractère non obligatoire puisqu'elle n'est pas stipulée dans la constitution mais qui donne pleine place aux tunisiens à l'étranger, au niveau de la prise de décision et de la représentativité quel que soit leur lieu de résidence ou leur éloignement géographique de la mère patrie. Cette mesure a été renforcé par l'amendement constitutionnel du 27 octobre 1997 qui permet à tout électeur né de mère tunisienne de se porter candidat à la Chambre des Députés. Un droit, auparavant reconnu qu'à l'électeur né de père tunisien. Le Président Ben Ali a également entrepris d'associer plus largement la jeunesse dans le champ politique notamment par la baisse, le 28 juillet 2008, par amendement de l'article 20 de la constitution, du droit de vote de 20 à 18 ans. Permettant à la jeunesse tunisienne qui représente près de la moitié de la population de jouir pleinement de ses droits civiques et constitutionnels. La représentation de la jeunesse aussi bien de l'intérieur que de l'étranger a été renforcée par l'abaissement de l'âge d'éligibilité à la chambre des députés par deux fois, le 25 juillet 1988 en abaissant l'âge d'éligibilité aux législatives de 28 à 25 ans et en 1997 et le ramenant une seconde fois à 23 ans.