INFOTUNISIE – La scène économique mondiale est marquée, jusqu'au mois de mars 2010 par la poursuite de l'apparition de signes de reprise. Néanmoins, l'endettement public et les taux de chômage plus ou moins élevés dans plusieurs pays industrialisés «continuent à exercer des pressions sur les perspectives de la croissance mondiale». L'examen de cette situation a été à l'ordre du jour de la réunion périodique de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), tenue mardi 30 mars 2010 à Tunis et consacrée également à l'examen de la conjoncture économique et financière à l'échelle nationale. En effet, cette situation s'est traduite, au cours de la dernière période, par la volatilité des marchés des changes, des prix des matières premières et des bourses mondiales. A l'échelle nationale, les données disponibles au cours de la première période de l'année font état d'une reprise de l'activité industrielle, suite au redressement de la demande extérieure. Cette donne explique l'évolution, durant les mois de janvier et février 2010, des exportations des industries manufacturières hors agroalimentaires de 9,7 % contre une baisse de 16,2% au cours de la même période de 2009. Quant aux importations, elles ont connu, au cours de la même période, une nette progression enregistrée essentiellement au niveau des produits liés directement à l'activité économique, tels que les matières premières et demi-produits, les biens d'équipement et l'énergie. Résultats des courses, une augmentation du déficit commercial par rapport à celui de l'année 2009. Par ailleurs, les deux premiers mois de l'année 2010 ont été marqués par l'augmentation, à raison de 2,2%, de la masse monétaire (M3) comparativement à son niveau de fin décembre 2009. De surcroit, la poursuite des efforts du secteur bancaire en matière de financement de l'activité économique a donné son fruit avec une évolution des concours à l'économie passant de 0.4% en 2009 à 1,6% au début de cette année, en dépit de la relative contraction observée au niveau de l'excédent de liquidité au cours du mois de mars 2010. Notons, à ce propos, que l'intervention de la BCT pour éponger cet excédent s'est réduite, sur une enveloppe moyenne de 833 MDT, durant les 20 premiers jours de mars 2010, contre 1,035 MDT en février 2010. Sur le marché monétaire, le taux d'intérêt au jour le jour a, de son côté, fluctué au cours de la même période, entre 4,15% et 4,34%. S'agissant du taux de change du dinar, depuis le début de l'année en cours et jusqu'au 30 mars, il a enregistré une dépréciation de 6,4% par rapport au dollar américain et une quasi-stabilité vis-à-vis de l'euro. Suite, principalement, à la saison des soldes l'indice général des prix s'est stabilisé au cours de février 2010, tandis que le taux d'inflation a touché les 5,2% pour ce qui est des deux premiers mois de l'année 2010. A signaler que le conseil d'administration de la BCT a décidé de maintenir inchangé le taux d'intérêt directeur de la banque centrale et de poursuivre la ponction de l'excédent de liquidité afin de contenir davantage les pressions inflationnistes, à la lumière de la dernière augmentation du taux de la réserve obligatoire.