INFOTUNISIE – Les tribunes télévisées sur le petit écran de Tunis 7 et sur les ondes de la Radio tunisienne se poursuivant faisant le tour des différents secteurs dont le dernier est celui de l'environnement et du développement durable, au centre de la politique gouvernementale visant à garantir au citoyen une vie décente et à préserver le droit des générations futures à un environnement sain. Diffusée mardi 13 juillet sur la chaîne satellitaire Tunis 7 et la radio nationale, la tribune de dialogue avec le ministre de l'Environnement et du Développement durable, M. Nadhir Hamada a constitué une occasion opportune pour faire l'état des lieux et proposer des voies pour promouvoir le rendement de ce secteur vital au double plan économique et social. Le débat télévisé a enregistré la présence de M. Mohamed Gueddiche, ministre conseiller auprès du Président de la République, des universitaires, des chefs d'entreprises, des promoteurs, des présidents d'associations et différentes parties s'intéressant à l'environnement. M. Nadhir Hamada a saisi cette occasion pour souligner l'importance que revêt l'organisation de ces débats qui abordent des questions d'intérêt certain pour les citoyens, tout en faisant valoir l'intérêt accordé par le Président de la République à la question environnementale. Il ressort des propos recueillis lors de ce débat télévisé, qu'en Tunisie 1,2% du PIB est réservé à l'environnement, dissipé notamment dans la mise en oeuvre de projets et programmes ayant permis de réduire la moyenne de détérioration de l'environnement à 2,1% pour se hisser ainsi au niveau de plusieurs pays avancés. Parmi les principales questions abordées par les intervenants, l'assainissement et la généralisation des services aux différentes zones rurales et urbaines. «En dépit des investissements importants consentis par l'Etat afin d'améliorer les services d'assainissement, le taux de raccordement au réseau dans certaines régions demeure en déca des objectifs escomptés », a souligné M. Hamada à ce propos. Avec une superficie totale de 52% de la superficie totale du pays, les gouvernorats de Sidi Bouzid, Kasserine, Médenine, Tataouine et Gafsa, enregistrent, a-t-il fait savoir, un taux de raccordement haussier remarquablement pour toucher les 58% actuellement comparés aux 35% en 2003, et ce au détriment du coût élevé du raccordement dans ces régions. Toujours concernant l'assainissement, des crédits de plus de 1500 millions de dinars leur ont été consacrés depuis 1987, ce qui a porté le nombre de stations de 40 à 106 stations, amélioré le taux de raccordement au secteur public d'assainissement de 40 à 89 % outre le traitement de 250 millions de mètres cube d'eaux usées dont 30% sont réutilisées. M. Hamada a, par ailleurs, fait savoir que près de 815 millions de dinars seront alloués au cours du prochain Plan de développement à l'assainissement, 430 millions de dinars seront dédiés à la mise à niveau du réseau d'assainissement et 300 millions autres à la consolidation du système national d'assainissement. Et ce, à la lumière des efforts non seulement consentis par les différentes parties intervenantes, mais également ceux à déployer pour promouvoir les méthodes de maîtrise des déchets des stations d'assainissement, traiter les eaux usées à travers le traitement tertiaire d'ici l'année 2011, outre la valorisation de 50% de ces eaux et la création de périmètres irrigués à proximité des stations d'assainissement. Par ailleurs, « le tarif est fixé à des niveaux précis de consommation… toute problématique à ce sujet peut être présentée à la direction concernée en vue de sa résolution. Les intervenants ont demandé des éclairages sur le programme visant la généralisation des décharges contrôlées et des centres de transformation des déchets », a fait remarquer le ministre dans sa réponse à une interrogation sur la détermination de la facture de l'assainissement en comparaison avec celle de la consommation d'eau. A signaler dans ce cadre que le volume de ces déchets est estimé de nos jours à 2,2 millions de tonnes, dont la majorité est d'origine organique. Ainsi, la période du 10e Plan de développement (2002- 2006) a été marquée par la création de pas moins de 9 décharges respectivement dans les gouvernorats de Bizerte, Sousse, Monastir, Kairouan, Gabès, Djerba et Nabeul, mobilisant des investissements d'environ 72 millions de dinars. Pour ce qui est des orientations futures, Les prévisions établies tablent sur un accroissement du taux de gestion des déchets à 85% et la création d'environ 23 décharges dans 233 municipalités.