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Débat radiotélévisé sur l'environnement et le développement durable
Publié dans TAP le 13 - 07 - 2010

TUNIS, 13 Juil 2010 (TAP)-La mise en place d'une économie fondée sur la préservation de l'environnement et la garantie du développement durable sont devenues des constantes dans notre pays qui n'a eu de cesse d'oeuvrer pour les fondements d'une vie décente au citoyen tunisien et préserver le droit des générations futures à un environnement sain.
Le dialogue avec le ministre de l'environnement et du développement durable a permis aux présents de faire part de leurs attentes et de présenter des suggestions pour améliorer le rendement de ce secteur vital au double plan économique et social.
Ont pris part à cette tribune diffusée mardi soir sur la chaîne satellitaire Tunis 7 et la radio nationale M. Mohamed Gueddiche, ministre conseiller auprès du Président de la République, des universitaires, des chefs d'entreprises, des promoteurs, des présidents d'associations et différentes parties s'intéressant à l'environnement.
M. Nadhir Hamada, ministre de l'environnement et du développement durable, a mis l'accent sur l'importance que revêt l'organisation de ces débats qui abordent des questions d'intérêt certain pour les citoyens.
Il a mis l'accent, sur l'intérêt que le chef de l'Etat accorde à l'environnement et l'importance particulière qu'occupe cette question dans le quotidien des citoyens.
1,2% du PIB à l'environnement
La Tunisie, a-t-il fait remarquer, consacre 1,2% de son PIB à l'environnement en vue de la mise en oeuvre de projets et programmes ayant permis de réduire la moyenne de détérioration de l'environnement à 2,1% pour se hisser ainsi au niveau de plusieurs pays avancés.
Les intervenants se sont félicités des programmes et réalisations accomplis en Tunisie depuis le changement dans le domaine de la promotion de l'environnement et l'amélioration de la qualité de la vie.
Ils ont relevé quelques insuffisances et sources de gène pour les citoyens dans certaines régions, dues à la gestion des déchets et à la proximité des stations d'assainissement de certaines zones d'habitation.
L'assainissement et la généralisation des services aux différentes zones rurales et urbaines ont été au centre des interventions des participants.
M. Hamada a indiqué qu'en dépit des investissements importants consentis par l'Etat afin d'améliorer les services d'assainissement, le taux de raccordement au réseau dans certaines régions demeure en déca des objectifs escomptés.
IL a fait savoir que dans les gouvernorats de Sidi Bouzid, Kasserine, Médenine, Tataouine et Gafsa, dont la superficie totale représente 52% de la superficie totale du pays, le taux de raccordement a évolué d'une manière significative atteignant 58% actuellement contre 35% en 2003, et ce malgré le coût élevé du raccordement dans ces régions.
Plus de 1500 millions de dinars consacrés à l'assainissement depuis 1987
A l'évidence les programmes d'assainissement bénéficient d'un intérêt grandissant. Des crédits de plus de 1500 millions de dinars leur ont été consacrés depuis 1987, ce qui a permis de porter le nombre de stations de 40 à 106 stations, d'améliorer le taux de raccordement au secteur public d'assainissement de 40 à 89 % et de traiter 250 millions de mètres cube d'eaux usées dont 30% sont réutilisées.
M. Hamada a souligné la volonté d'améliorer l'environnement, sachant que près de 815 millions de dinars seront alloués au cours du prochain plan de développement à l'assainissement. 430 millions de dinars seront consacrés à la mise à niveau du réseau d'assainissement et 300 millions autres à la consolidation du système national d'assainissement.
Il a relevé, dans ce contexte, les efforts à déployer pour améliorer les méthodes de maîtrise des déchets des stations d'assainissement, traiter les eaux usées à travers le traitement tertiaire d'ici l'année 2011, outre la valorisation de 50% de ces eaux et la création de périmètres irrigués à proximité des stations d'assainissement.
La Tunisie a adopté des mesures et pris des décisions en matière de réutilisation des eaux traitées, conformément aux directives de l'organisation mondiale de la santé (OMS), essentiellement dans les domaines des céréales, des fourrages et de l'arboriculture. Pour cela elle veille à concrétiser cette démarche moyennant un surcroît de coordination entre les parties et les départements concernés, tels que l'agriculture et la santé à l'effort de garantir un contrôle précis et minutieux.
Répondant à une interrogation sur la détermination de la facture de l'assainissement en comparaison avec celle de la consommation d'eau, le ministre a précisé que le tarif est fixé à des niveaux précis de consommation, affirmant que toute problématique à ce sujet peut être présentée à la direction concernée en vue de sa résolution. Les intervenants ont demandé des éclairages sur le programme visant la généralisation des décharges contrôlées et des centres de transformation des déchets.
9 décharges créees au cours de la période du Xème plan de développement
Le volume de ces déchets est estimé actuellement à 2,2 millions de tonnes, dont la majorité sont d'origine organique. Ainsi, pas moins de 9 décharges ont été créees au cours de la période du Xème plan de développement (2002- 2006),respectivement dans les gouvernorats de Bizerte, Sousse, Monastir,Kairouan, Gabès, Djerba et Nabeul, moyennant des investissements de l'ordre de 72 millions de dinars. Les projections établies tablent sur un accroissement du taux de gestion des déchets à 85% et la création d'environ 23 décharges dans 233 municipalités.
Le milieu rural bénéficiera également de programmes spécifiques dans ce domaine. L'accent a été également mis sur les déchets sanitaires et dangereux.
Les médecins et présidents des associations actives dans le domaine de l'environnement présents au débat, ont souligné haut l'intérêt d'optimiser la gestion des déchets sanitaires, d'autant que la stratégie décidée en la matière n'a pas permis de résoudre le problème du tri, du stockage et du traitement de ces déchets au sein des établissements hospitaliers.
Il ressort des données présentées à cette occasion, que le volume des déchets sanitaires est estimé actuellement à 16 000 tonnes dont 7 000 classés dangereux. A cet effet, un appel d'offres a été lancé récemment en vue de parachever le système de traitement des déchets sanitaires, à travers l'adoption des technologies de pointe, devant couvrir, dans une première étape, les gouvernorats de Monastir, Sousse,Mahdia, le sud du pays et le Grand Tunis.
S'agissant du recyclage des déchets électroniques, électriques , M.Hamada a évoqué la décision ordonnée par le président Ben Ali visant à mettre en place un système de collecte spécifique aux déchets coûteux ( ordinateurs portables, réfrigérateurs, micro-ondes).
Il a rappelé qu'un accord a été signé, récemment entre la Tunisie et la Corée du sud, visant à faire bénéficier la Tunisie des technologies l'habilitant à maîtriser ce type de déchets. En ce qui concerne le recyclage des déchets plastiques, le ministre a évoqué la tenue de réunions de travail visant à identifier les solutions appropriées à la gestion de ces déchets, notamment auprès des jeunes promoteurs dont le quota des déchets plastiques nécessaires à leur production accuse une baisse.
Les intervenants ont abordé également la pollution de l'air dans les zones industrielles, notamment dans les gouvernorats de Gafsa et Gabès. Ils se sont interrogés sur les mesures à prendre en prévision de la réalisation en 2012, du projet de Triple super phosphate (TSP)à El Mdhila (gouvernorat de Gafsa). Le but final étant de favoriser la création de l'entreprise amie de l'environnement, conformément au 21 ème point du programme présidentiel « Ensemble, relevons les défis».
M.Hamada a fait savoir que cette région ne souffre plus de cette forme de pollution, compte tenu de l'adoption de nouvelles technologies écolo de traitement de phosphate. Parmi les grands projets en cours dans ce secteur, qui emploie près de 5500 personnes, la fertilisation de 8,5 millions de tonnes de Phosphate dans 9 sites de production à Gafsa et le parachèvement de la construction du sixième bassin de lavage de phosphate dans la région, lequel vient s'ajouter aux 5 déjà existants. Le coût total de ces bassins est estimé à 26 millions de dinars.
Evoquant l'impact du phosphogypse sur la région de Gabès, le ministre a annoncé qu'il a été décidé d'adopter la technique de transfert par pression et par canaux de cette matière de Ghannouch vers la décharge d'El Mkhachrma, en lieu et place de l'acheminement de ce produit par voies ferrées auparavant.
Abordant la création de projets d'eco-tourisme, M.Hamada a évoqué l'évolution que connaît ce nouveau créneau touristique en Tunisie, citant les projets réalisés à l'instar du circuit de l'eau de Zaghouan à Carthage, le circuit des villes andalouses.
Bientôt des circuits touristiques autour du patrimoine naturel et culturel
Il a fait savoir que son département s'apprête à aménager des circuits touristiques autour du patrimoine naturel et culturel de plusieurs régions du pays, à l'instar de Ghermassa, Gabès et Kattar, afin de donner l'occasion au touriste de visiter ces sites.
Des intervenants ont demandé des éclairages sur l'impact des changements climatiques en général, l'élévation du niveau de la mer avec pour corollaire l'accroissement de la dégradation du littoral tunisien par l'effet de l'érosion marine en particulier.
Le ministre a indiqué qu'aucun pays n'est à l'abri de l'impact des changements climatiques, relevant que des études élaborées à l'horizon 2030, montrent une hausse de la température mondiale de 1,2 à 2 degrés.
Il a fait savoir que la Tunisie, consciente de l'impact des aléas climatiques sur son économie, a d'ores et déjà élaboré des études d'adaptation des secteurs économiques (agriculture, tourisme, santé) à ces changements.
Pour ce qui est du programme prévu pour protéger le littoral tunisien contre ces risques, il est prévu de réhabiliter 40 kilomètres des plages les plus touchées par l'érosion marine. Il s'agit des plages allant de Gammarth à la Goulette, Soliman, Hammamet, Sousse, Djerba et Kerkennah.
Le ministre a annoncé que l'évaluation des études élaborées à cette fin, a été attribuée à un bureau d'étude hollandais.
Sur un autre plan, M. Hamada a indiqué que la banque nationale des gènes (BNG) est parvenue, à collecter dans les régions de l'intérieur, plus particulièrement dans la région d'Om Laatham( gouvernorat de Sidi Bouzid) des semences locales en vue d'assurer leur réalisation dans une étape ultérieure.
Pas moins de 15 quintaux de ces semences seront distribués au profit des agriculteurs de Chbika, Om Laatham et Gafsa. La BNG est parvenue à rapatrier 5 mille gènes locaux.
S'agissant des études d'impact des méga-projets promus en Tunisie, le ministre a fait savoir que les parties concernées ont entamé la préparation de ces études stratégiques concernant les projets d'Ennfidha( aéroport, port en eaux profondes et zone logistique).
56 entreprises ayant déjà adhéré au PMN environnemental
En ce qui concerne le rôle des bureaux d'études tunisiens dans la réalisation des projets de mise à niveau environnemental, M.Hamada a souligné que près de 56 entreprises ont d'ores et déjà adhéré au programme de mise à niveau environnemental. Ce chiffre devrait passer à 500 entreprises certifiées ISO 14001 en 2014.
Abordant la contribution de son département à la consolidation de la coopération triangulaire dans ce domaine, il a affirmé que le ministère œuvre à l'heure actuelle, à réaliser des projets de coopération dans les pays en développement, notamment africains et à organiser des sessions de formation au profit de parties étrangères au sein du Centre international des technologies de l'environnement de Tunis(CITET).
Les intervenants ont évoqué plusieurs autres thèmes relatifs à l'évaluation de l'expérience des écoles durables, l'action associative et son rôle dans l'ancrage de la culture environnementale, la pollution industrielle et la protection des oasis.


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