Le « terfez » a fait son apparition, ces jours-ci, sur le marché, à Tataouine. Cette truffe du Sahara, plutôt rare Cette année, est prisée pour sa valeur nutritive mais aussi marchande. Les prix au kilo dépassent largement les 25 dinars.Ce champignon ressemble, dans sa forme, à la pomme de terre. Riche en protéine, il est préparé, en guise de légume, cuit en sauce ou comme accompagnement pour couscous. Il peut être aussi grillé. Il existe sept variétés de ce champignon qui prend, généralement, la couleur (blanche ou rouge) du sol où il croît. Le « terfez » se développe durant la saison des pluies au pied d'une plante hôte. C'est là qu'il est cueilli. En effet, on le détecte à la fente qu'il provoque au sol dès qu'il arrive à maturité et gonfle de volume. L'armoise blanche, l'hélianthème et le ciste figurent parmi ces plantes h »tes dont les racines se nourrissent de minéraux provenant du champignon et alimentent celui-ci en matières organiques. L'échange se fait par le biais de fibres invisibles à l'œil nu. Ce constat a été fait en 2003 par les chercheurs de l'Institut des régions arides de Médenine (INRA). Les études sur les caractéristiques du terfez se poursuivent à l'INRA en collaboration avec des laboratoires italiens et marocains. Elles englobent les divers aspects nutritionnels et biologiques de la truffe du sud-ouest de la Tunisie, variété de champignon jugée la meilleure pour sa qualité gustative.