Les Tunisiens qui votent le 23 octobre prochain pour élire une l'Assemblée constituante jugent, à 50,9%, la situation de notre pays « incompréhensible ». 27,2% la jugent « normale après la Révolution », 13,7% ne ressentent aucun changement et 11% la qualifient de « douteuse ». Le pessimisme d'une majorité des Tunisiens transparaît à travers l'insatisfaction sur la situation sécuritaire (57% des sondés) et le mécontentement vis-à-vis de la situation économique (61% des sondés). A moins de deux mois des premières élections de l'ère post-Ben Ali, la perception générale des partis est mauvaise : seuls 7% des sondés déclarent être « satisfaits » des performances des partis et 56,9% déclarent « n'apprécier aucun parti politique ». Si les 2/3 des sondés estiment que les partis ne les représentent pas, ils sont en revanche 72% à avoir l'intention d'aller voter le 23 octobre prochain. Notons que le sondage a été réalisé, durant la deuxième moitié du mois d'août 2011, par l'agence de presse tunisienne (TAP) et l'institut ISTIS, auprès d'un échantillon représentatif de 2717 personnes.