5000 personnes étaient venues, dimanche 02 octobre 2011, assister au meeting du mouvement d'Ennahdha. Hommes, femmes jeunes et moins jeunes, venus du Cap Bon et d'ailleurs ont investi cette salle, qui l'espace d'un après midi a renoué avec l'ambiance des grands shows. L'animation était particulière devant la salle couverte de Nabeul, au regard des nombreux voitures stationnées aux alentours de la salle, mais aussi des pancartes brandies sur lesquelles sont inscrits les slogans du parti. Une salle sportive pleine à craquer si bien que la moitié des hôtes du parti étaient obligés de suivre le meeting de l'extérieur sous des tentes aménagées. Ce sont les têtes de liste de Nabeul 1 Moez Belhadj Rehouma et Nabeul 2 Imed Hammami qui prendront les premiers la parole. Dans leurs interventions, ils sont revenus sur le vent de changement qui souffle sur la région en insistant sur les objectifs de la Révolution, pour lesquels sont tombés les martyrs qui voulaient édifier une Tunisie libre, prospère et démocratique. Prenant la parole, le leader du parti, Rached Ghannouchi, a mis l'accent sur la nécessité de faire montre, en cette phase décisive de l'histoire du pays, de solidarité, de cohésion, d'unité et de dialogue, et de ne pas exercer la politique de la peur. « Notre programme qui comporte 365 points s'est fixé pour objectif de rompre définitivement avec le système despotique et de lutter contre la corruption », a souligné le président du mouvement, affirmant que le parti appelle aujourd'hui à la concorde et à la coexistence entre tous les Tunisiens et les Tunisiennes sans exclusion ni marginalisation. Il a également appelé à la levée du dispositif répressif des libertés publiques par un signal politique fort capable de restaurer la confiance perdue et la paix dans le pays : « Tous les Tunisiens doivent avoir sans distinction la chance d'accéder au droit à l'éducation et à l'emploi. Nous veillerons à protéger les acquis de la femme, à préserver la cohésion et l'équilibre de la famille tunisienne. Il est indispensable de consacrer les valeurs de liberté, de dignité et d'égalité aux plans politique, économique et social et de consolider l'institution familiale et éducative et là, si nous voulons défendre notre projet politique et socio-économique, nous devrons participer massivement à l'élection du 23 octobre afin de contribuer à mettre le pays sur la voie d'une véritable démocratie ».