Une partie du personnel de la Banque Centrale de Tunisie occupe jeudi 19 janvier les couloirs de l'administration, scandant le fameux « Dégage ! » contre le gouverneur de la BCT, M. Mustapha Kamel Nebli, et le vice-gouverneur, alors que la Tunisie court le risque de la faillite et que le pays est au bout du gouffre, ce qui pourrait être l'amer dénouement d'une Révolution sensée défendre la « liberté et la dignité ». Une preuve de plus que les institutions de l'Etat se trouvent toujours entre les mains de poignées de personnes qui essayent de semer la pagaille et mettre les bâtons dans les roues. Les demandes de cette partie du personnel, comme viennent de l'indiquer des sources au sein de la BCT, sont purement matérielles, même si certains d'entre eux parlent sur les réseaux sociaux d'un « manque de volonté du gouverneur de la BCT à traiter les dossiers de corruption, ainsi que les personnes qui sont inculpés de détournement et de corruption au sein de l'institution ». Mais au-delà de ces revendications, on demande aussi des hausses de salaires, une révision des grilles de salaires, la révision de certaines promotions et cerise sur le gâteau ; on exige que les descendants du personnel de la BCT soient prioritaires dans les éminentes campagnes de recrutement au sein de la banque. C'est comme s'il s'agissait d'un héritage propre à ce personnel et non d'un bien public appartenant à tous les Tunisiens et où chaque citoyen a le droit d'y évoluer selon son degré de compétence et de mérite. Des comportements aberrants qui ne sont plus acceptés. Les demandes infondées, notamment dans ce contexte, méritent d'être condamnées.